Cet article date de plus de quatre ans.

Caricatures : les Emirats soutiennent Emmanuel Macron face aux critiques d'une partie du monde musulman

Anwar Gargash, le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis a pris la défense du chef de l'Etat dans une interview à le quotidien allemand Die Welt parue lundi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Lors de la manifestation anti-française à Dacca (Bangladesh), le 27 octobre 2020. (MUNIR UZ ZAMAN / AFP)

Un soutien bienvenu pour Emmanuel Macron. Les Emirats arabes unis ont pris la défense lundi 2 novembre du président français dans la polémique qui a enflé ces derniers jours dans le monde musulman à son encontre, au sujet des caricatures du prophète Mahomet.

Dans une interview parue lundi dans le quotidien allemand Die Welt, le ministre émirati des Affaires étrangères, Anwar Gargash, a rejeté l'idée selon laquelle Emmanuel Macron aurait exprimé un message d'exclusion des musulmans. "Il faut écouter ce que Macron dans son discours a vraiment dit, il ne veut pas de ghettoïsation des musulmans en Occident et il a tout à fait raison", a-t-il déclaré.

"Les musulmans doivent mieux s'intégrer et l'Etat français est en droit de chercher des moyens d'y parvenir tout en luttant contre le radicalisme et l'enfermement communautaire", a ajouté le chef de la diplomatie.

Erdogan accusé de vouloir "accroître" son influence 

Les protestations anti-françaises dans certains pays musulmans ont éclaté en réaction aux déclarations d'Emmanuel Macron défendant le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression. Il réagissait à la décapitation le 16 octobre par un islamiste d'un enseignant français qui avait montré à ses élèves des caricatures du prophète de l'islam, en plein procès de l'attentat de 2015 contre Charlie Hebdo.

Pour le ministre émirati la controverse est surtout le résultat d'une récupération politique par le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan.

"Dès que Erdogan voit une faille ou une faiblesse, il l'utilise pour accroître son influence. C'est seulement lorsqu'on lui montre la ligne rouge qu'il se montre prêt à négocier", a ajouté Anwar Gargasch.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.