Hommage à Samuel Paty dans un collège de la Marne : "Créer un mouvement de cohésion, un sentiment d'appartenance"
Un an après l'assassinat de Samuel Paty, les enseignants étaient encouragés à honorer sa mémoire sous une forme libre. De nombreux établissements ont opté pour des temps d'échange et des minutes de silence, comme dans le collège Georges Charpak à Bazancourt dans la Marne.
Au collège Georges Charpak à Bazancourt, près de Reims, chaque professeur organise, vendredi 15 octobre, une séquence de travail, d'abord dans sa classe. "Les trois idées sur lesquelles on va travailler aujourd'hui sont la liberté d'expression, le rôle et la place du professeur et la laïcité", explique en préambule Emmanuelle Colson-François, professeure de français en classe de troisième. Elle utilise plusieurs documents dont une vidéo de Robert Badinter ou encore la lettre de Jean Jaurès aux instituteurs et institutrices pour interroger ses élèves sur la place de l'enseignant. "C'est être à l'écoute des élèves", se lance un élève. "Ah c'est bien, ça me plait beaucoup ça, tu peux m'expliquer ce que tu veux dire ?", relance la professeure. "Si les élèves ont des problèmes, qu'ils puissent aller en parler à quelqu'un qui n'est pas de leur famille", poursuit-il.
Après ce temps d'échange, les 557 élèves se retrouvent dans la cour de récréation. Ils ont chacun une feuille bleue, blanche ou rouge dans les mains. "Un, deux, trois... Liberté, égalité, fraternité !" D'une seule voix, ils crient la devise de la France. Tous ensemble, accompagnés du personnel de l'établissement, ils ont ensuite observé une minute de silence, "en hommage à Samuel Paty assassiné par un terroriste islamiste pour avoir enseigné et défendu les valeurs de la République, dont la liberté d'expression", dit d'abord au micro un professeur du collège, avant d'inviter les élèves à respecter une minute de silence.
Des élèves marqués
Cette minute de silence a été décidée par la principale Monique Degonville. "La minute de silence, c'est marquer son respect par rapport à ce professeur qui dans l'exercice de ses fonctions a été assassiné, c'est créer un mouvement de cohésion, un sentiment d'appartenance et bien vivre ensemble", détaille-t-elle.
Un moment fort que les élèves retiendront, à l'image de Timothée, 14 ans, en classe de troisième : "C'est arrivé à lui mais ça aurait pu arriver à tout le monde", explique-t-il après le moment de reucillement.
"C'est important de lui rendre hommage et d'honorer sa mémoire, on peut le considérer comme un héros."
Timothée, élève de troisièmeà franceinfo
L'hommage s'est terminé par une Marseillaise, entonnée par l'ensemble des élèves.
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