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Rentrée scolaire : "Les enseignants sont inquiets mais ont la conviction que ce qu'ils font est essentiel", explique la secrétaire générale du Snes-FSU

De la "co-intervention" en classe a été mise en place lundi et d'autres interventions seront plus préparées, assure Frédérique Rollet.

Article rédigé par franceinfo
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Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU. (SOLLIER CYRIL / MAXPPP MAXPPP)

Une minute de silence en hommage à Samuel Paty et la lecture de la lettre de Jean Jaurès ont marqué la rentrée scolaire après les vacances de la Toussaint. "Les enseignants sont inquiets mais ont la conviction que ce qu'ils font est essentiel", a expliqué lundi 2 novembre sur franceinfo Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU (Syndicat national des enseignements de second degré), professeur de Lettres.

>> Suivez notre direct sur une rentrée scolaire en hommage à Samuel Paty.

franceinfo : Comment s'est passée cette rentrée pour les élèves ?

Frédérique Rolet : Il y a beaucoup d'inquiétude, certains sont inquiets pour leurs professeurs, notamment les plus jeunes. D'autres engagent des discussions sur ce qu'est la liberté d'expression, est-ce qu'on a le droit de tout montrer ? On a toutes ces questions et c'était nécessaire qu'on ait un temps collectif de 8 heures à 10 heures pour préparer cette minute et lui donner sens.

Dans quel état d'esprit sont les enseignants ?

Ils sont inquiets. Ce matin la première réaction a été de ne pas affronter seuls les élèves après l'hommage, donc on met de la co-intervention dans les classes. Tout le monde est inquiet parce qu'il y a à la fois le contexte sanitaire qui est pesant et qui a des incidences sur l'exercice du métier et en même temps la conviction que ce que nous faisons est essentiel.

Une séquence sur les valeurs de la République devra avoir lieu en classe d'ici la fin du mois. Regrettez-vous qu'elle ne soit pas faite aujourd'hui ?

Il y aura des demandes d'explicitation parce que faire une minute de silence et lire un texte c'est très beau, mais complexe. Sans que cela soit préparé ça manque de sens. Les questions de laïcité et de liberté d'expression sont travaillées dans toutes les disciplines sur le long terme.

Il y aura d'autres séances et on ne va pas se contenter de ce qu'on aura pu faire aujourd'hui, mais il était important qu'on marque la journée par cet hommage à Samuel Paty. 

Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU

à franceinfo

Le message des joueurs de l'équipe de France de football est-il une bonne chose pour amorcer le dialogue avec les élèves ?

Pourquoi pas, à partir du moment où tout le monde comprend bien que c'est important de garder, de préserver la liberté d'expression en France, que c'est ce qui nous permet de vivre ensemble. Tous les types de support pédagogique sont de ce point de vue bons. Les professeurs choisissent ce qui leur paraît le plus pertinent.

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