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Vidéo Enseignant décapité : "Il y a eu un soutien complet", assure Jean-Michel Blanquer, qui dément toute menace de sanction à son égard

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Article rédigé par franceinfo
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"Le professeur a fait cours sur la liberté d'expression, et il a bien raison de le faire", a déclaré le ministre de l'Education nationale.

"Il y a eu soutien complet du professeur", a assuré dimanche 18 octobre le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer dans l'émission "Questions politiques" sur franceinfo et France Inter, après l'assassinat à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) de Samuel Paty, l'enseignant qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.

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Interrogé sur d'éventuelles sanctions de la part de l'inspection académique des Yvelines, ou d'un rappel aux "règles de laïcité et de neutralité" qui aurait été formulé à l'enseignant, Jean-Michel Blanquer a répondu que "cette information est fausse". Le ministre de l'Education nationale explique que les référents laïcité se sont bien rendus au collège où enseignait Samuel Paty, mais il insiste sur le fait que "le professeur a été soutenu".

Les équipes "valeurs de la République" se sont rendues sur place

Jean-Michel Blanquer a souhaité rappeler l'enchaînement des faits. "Le professeur a fait cours sur la liberté d'expression, et il a eu bien raison de le faire, il est totalement soutenu sur ce point, détaille le ministre. Ensuite, il y a le fait que [l'enseignant] dise : si certains sont choqués, qu'ils ferment les yeux ou qu'ils sortent de la classe. Ce point-là a suscité un malentendu parce que cela a pu être vécu comme une discrimination. Le professeur a senti qu'il y avait ce malentendu."

"Comme deux parents d'élèves ont protesté, poursuit Jean-Michel Blanquer, la principale, qui a été impeccable de bout en bout, a appelé les équipes 'valeurs de la République' [les référents laïcité de l'Education nationale]. Ces équipes sont venues et ont parlé avec le professeur et, ensemble, ils ont regardé le sujet. Le professeur a parlé avec les parents et l'incident était pour ainsi dire clos. C'était un incident de faible intensité, en réalité."

Le père d'une élève du collège a toutefois publié une vidéo sur les réseaux sociaux appelant notamment à "sévir" contre le professeur. Il est désormais en garde à vue, tout comme dix autres personnes dans cette affaire. "Chacun doit bien comprendre que les personnes qui sont à l'origine de cet assassinat se sont greffées sur cette affaire, c'est-à-dire que la jeune fille dont le père a ensuite créé tout ce scandale n'était pas dans le cours du professeur en question", a souligné Jean-Michel Blanquer. "Personne ne pouvait imaginer que ça allait ensuite déboucher sur cette horreur", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Education nationale a affirmé que "pour être totalement clair", il allait "demander à l'inspection générale de rétablir l'ensemble de l'enchaînement des faits".

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