Lutte contre le terrorisme : comment assurer une surveillance renforcée ?
Jamel Gorchene, auteur de l'attaque à Rambouillet (Yvelines), avait déjà rédigé plusieurs messages suspects, signe de radicalisation sur les réseaux sociaux. Peut-on davantage impliquer l'intelligence artificielle dans la lutte contre le terrorisme ?
Jamel Gorchene, auteur de l'attaque à Rambouillet (Yvelines), n'a jamais vraiment caché sa radicalisation, qu'il chroniquait sur les réseaux sociaux. Ce qui pose la question de la surveillance de ces réseaux publics : est-elle insuffisante ? Actuellement, la loi permet de surveiller des échanges si et seulement si les prévenus sont déjà fichés pour radicalisation. Mais ce processus est en pleine mutation, et appelle à de nouvelles pratiques.
Impliquer l'intelligence artificielle
"On a de plus en plus d'auteurs potentiels (...) et des signaux de plus en plus faibles. Face à ça, nous avons besoin d'outils plus automatisés qui permettent de découvrir des gens qui n'étaient pas connus", rapporte Loic Kervran, député LREM et rapporteur de la mission d'évaluation de la loi sur le renseignement. Dans le projet de loi présenté par le ministre de l'Intérieur mercredi 27 avril, il est envisagé d'étendre l'utilisation de l'intelligence artificielle dans la lutte contre le terrorisme. Typiquement, une discussion sur un forum signalé en lien avec la Syrie qui évoque une recherche d'arme lancera une alerte. Un algorithme qui, théoriquement, aurait pu aider à prévenir l'assassinat de Samuel Paty. Cependant, ces mêmes paramètres n'auraient pas permis de signaler les futurs agissements de Jamel Gorchene.
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