Attentat du marché de Noël de Strasbourg : "Ce verdict c'est vraiment la preuve que les victimes ont été entendues", réagit Me Arnaud Friederich, avocat de parties civiles

Le principal accusé dans le procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg a été condamné à 30 ans de prison. Les parties civiles se disent satisfaites et soulagées.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Me Arnaud Fiederich, l'avocat des parties civiles au procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, le 29 février 2024. (IAN LANGSDON / AFP)

"Ce verdict c'est vraiment la preuve que les victimes ont été entendues par la cour d'assises spécialement composée", a réagi sur franceinfo Me Arnaud Friederich, l'avocat de quinze parties civiles au procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg. Audrey Mondjehi, le principal accusé a été condamné jeudi 4 avril à 30 ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, pour avoir aidé le jihadiste Chérif Chekatt à se procurer une arme.

Crainte d'un procès en appel

Les clients de Me Friederich sont "soulagés et satisfaits d'avoir été écoutés durant tout ce procès et surtout satisfaits d'avoir été entendus", a rapporté l'avocat. Audrey Mondjehi a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs terroristes, en raison de sa "très grande proximité" avec l'assaillant, et parce qu'il "avait connaissance de (sa) radicalisation violente", a déclaré la présidente de la cour d'assises de Paris. "L'accusé n'a strictement rien donné. Il n'a rien donné à la cour d'assises spécialement composée, il n'a rien donné à la justice, il n'a rien donné aux victimes parties civiles". Elles n'ont eu "aucun élément de compréhension de ce qui a pu se passer", déplore Me Friederich.

Ce verdict "même s'il est extrêmement symbolique et extrêmement important", même si "la peine est lourde, à la hauteur de la gravité", elle n'est "pas de nature à apaiser", a soutenu l'avocat. Toutefois, cette peine "va permettre la poursuite d'une résilience qui a déjà été entamée par les parties civiles", estime Me Friederich. Audrey Mondjehi a dix jours pour faire appel "mais si vous voulez un pronostic, je pense qu'effectivement il y aura un appel" parce qu'il "n'a rien à perdre", a confié l'avocat, prédisant que les parties civiles vont vivre "une nouvelle épreuve".

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