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Attentat de la rue Copernic : la justice demande une nouvelle expertise avant de décider d'un éventuel procès

Le 3 octobre 1980, quatre personnes ont été tuées et 46 autres blessées lors d'une attaque à la bombe devant une synagogue du centre de Paris.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers après l'attentat de la rue Copernic à Paris, le 3 octobre 1980. (STF / AFP)

Trente-huit ans après l'attentat de la rue Copernic, la justice a renvoyé, vendredi 26 octobre, sa décision sur un éventuel procès de l'unique suspect en ordonnant, contre toute attente, un nouvelle expertise graphologique, objet d'un vieux bras de fer entre l'accusation et la défense. Le 3 octobre 1980, devant une synagogue du centre de Paris, quatre personnes avaient été tuées et 46 autres blessées lors d'une attaque à la bombe, la première à avoir frappé mortellement les juifs en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Extradé du Canada et incarcéré à l'automne 2014, l'unique suspect, Hassan Diab, a toujours nié toute implication. En janvier dernier, cet ancien professeur de sociologie de 64 ans a bénéficié d'un non-lieu des juges d'instruction antiterroristes, "faute de charges suffisantes". Le parquet de Paris, qui avait requis son renvoi aux assises, avait fait appel, mais celui n'étant pas suspensif, Hassan Diab avait été immédiatement libéré après plus de trois ans de prison. Il est depuis reparti au Canada.

Demande de contre-expertise graphologique 

Vendredi, les différentes parties s'attendaient à ce que la cour d'appel de Paris confirme ce non-lieu ou bien ordonne le procès réclamé par les victimes. Mais la chambre de l'instruction de la cour d'appel a finalement ordonné un supplément d'information pour qu'un juge d'instruction antiterroriste fasse d'abord réaliser une contre-expertise graphologique, d'ici au 15 février 2019, selon des sources concordantes.

Les analyses d'écriture d'une fiche d'hôtel de cinq mots avaient en effet été au cœur de la demande d'extradition d'Hassan Diab, formulée par la France en 2008 auprès du Canada. Cette fiche avait été remplie à l'époque des faits par un certain Alexander Panadriyu, qui serait, selon les enquêteurs, une fausse identité utilisée par Hassan Diab. Pour tenter de contrer l'extradition, la défense avait alors produit quatre analyses invalidant les expertises initiales et la France avait produit à son tour une contre-expertise à charge.

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