Meurtre de policiers à Magnanville : les policiers autorisés à porter leur arme hors service après l'état d'urgence
La décision, annoncée par les syndicats de police, intervient au lendemain de l'assassinat de deux policiers dans le Yvelines.
La mesure d'exception pourrait devenir la norme. Les policiers pourront être autorisés à porter leur arme en dehors de leur service après la fin de l'état d'urgence, ont annoncé les syndicats de policiers, mardi 14 juin. Une décision qui intervient au lendemain de l'assassinat de deux policiers dans le Yvelines et après la rencontre des représentants syndicaux avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Actuellement, policiers et gendarmes sont autorisés à êtres armés en permanence, y compris hors service et sur la base du volontariat, dans le cadre de l'état d'urgence ayant suivi les attentats de novembre 2015, qui diot prendre fin le 26 juillet. Une décision exceptionnelle faisait suite à la mort de trois d'entre eux (Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet et Clarissa Jean-Philippe), lors des attentats de janvier 2015. La mesure "va être pérennisée", a déclaré Philippe Capon, secrétaire général d'Unsa Police.
Les policiers réclament de "nouveaux moyens juridiques"
Mettant en avant l'émotion dans leurs rangs, les syndicats ont aussi demandé que soit mieux préservé l'anonymat des policiers dans les médias et les procédures. Beaucoup veulent de "nouveaux moyens juridiques" sur les conditions de la légitime défense par exemple. Et posent la "question de la sécurité des condamnations" et du "suivi des radicalisés".
"Il faut instaurer des mesures administratives", a proposé Patrice Ribeiro de Synergie (second syndicat d'officiers), "y compris pour tous ceux ayant déjà purgé une peine de prison" comme Larossi Abballa, le jihadiste qui a tué les deux policiers à Magnanville.
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