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Saint-Etienne-du-Rouvray : trois services de renseignement avaient repéré Kermiche avant l'attentat, selon "Le Canard"

L'hebdomadaire indique que les notes de ces différents services n'ont pas été prises en compte à temps. Deux terroristes islamistes, dont Adel Kermiche, ont égorgé le prêtre Jacques Hamel dans son église, le 26 juillet 2016.

Article rédigé par franceinfo
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Un officier de police devant l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) lors de sa réouverture, le 2 octobre 2016. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Le meurtre du prêtre Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) serait sur le point de se transformer en camouflet d'ampleur pour le renseignement français. Le Canard enchaîné affirme, dans son édition du mercredi 31 janvier, que pas moins de trois services de renseignement différents ont rédigé des notes au sujet de l'un des deux terroristes islamistes avant son passage à l'acte, mais que celles-ci n'ont pas été prises en compte à temps par les autorités.

Mediapart  révélait début janvier que la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) pistait Adel Kermiche sur l'application chiffrée Telegram. L'hebdomadaire ajoute que des agents de la Direction du renseignement militaire (DRM) et du Service central du renseignement territorial (SCRT) suivaient également les échanges publiés par le jihadiste sur la messagerie quelques semaines avant l'attentat.

Aucune procédure d'urgence lancée

Le Canard indique ainsi que des agents de la DRM ont rédigé trois notes classées "secret-défense" à l'attention la cellule Allat, les 22, 25 et 26 juillet 2016, pour l'alerter sur les menaces proférées par le terroriste sur Telegram. Mais cette cellule, pilotée par la Direction centrale du renseignement intérieur, n'aurait pris connaissance de ces messages que quelques heures avant le passage à l'acte du jihadiste, le 26 juillet.

L'hebdomadaire affirme enfin que le SCRT a également transmis une note le 21 juillet à "tous les services de police" contenant une photo floue d'Adel Kermiche, et alertant sur l'imminence d'une attaque pouvant viser un lieu de culte. Mais ni le SCRT, ni la DRM n'auraient recouru à la procédure d'urgence qui permet de prévenir l'état-major de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), opérationnel 24 heures sur 24.

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