Vingt ans après, l'Espagne et l'Europe rendent hommage aux victimes des attentats islamistes du 11 mars 2004 à Madrid
C'était il y a 20 ans, jour pour jour. L'Espagne et l'Union européenne rendent hommage, lundi 11 mars, aux 192 victimes de 17 nationalités assassinées à Madrid en 2004 dans des attentats à la bombe revendiqués par Al-Qaïda. Peu après 7h30, à l'heure de pointe, dix engins avaient explosé en l'espace de quelques minutes à bord de quatre trains de banlieue dans la gare d'Atocha située dans cœur de la capitale ou à proximité. Le 11 mars est depuis devenu la "Journée européenne de commémoration des victimes du terrorisme".
"Ce 11 mars 2004, il y a 20 ans jour pour jour, le terrorisme islamiste a frappé l'Europe massivement pour la première fois", a déclaré le Premier ministre Gabriel Attal lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme à Arras (Pas-de-Calais).
"Cette date, elle reste comme une cassure pour notre continent. Nous avons compris que, nous aussi, nous étions des cibles. Nous l'avons compris durement, si durement."
Gabriel Attal, Premier ministreen référence aux attentats de 2004 à Madrid
Une cérémonie organisée par la Commission européenne a eu lieu à partir de 12h30 (heure locale) à la Galerie des collections royales, un musée situé près du Palais royal à Madrid, en présence du roi Felipe VI et la reine Letizia. De nombreux autres hommages sont prévus tout au long de la journée. Le premier s'est déroulé à 9 heures sur la célèbre "Puerta del Sol", avec la participation du maire de Madrid et de la présidente de la région, qui ont déposé une gerbe.
Sur les lieux où les bombes explosèrent il y a vingt ans, des parents de victimes, mais aussi des habitants de Madrid ont déposé des bouquets de fleurs, des bougies ou des portraits. A la gare d'Atocha, épicentre des attentats, des passants se sont recueillis devant un mémorial souterrain de couleur bleu cobalt inauguré la veille au soir et qui remplace un précédent monument, démonté en raison de travaux d'extension d'une ligne de métro.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.