Cet article date de plus d'onze ans.

Tuerie de Chevaline : les enquêteurs diffusent un portrait-robot

Plus d'un an après la tuerie de Chevaline, où quatre personnes ont trouvé la mort, les enquêteurs ont décidé de diffuser lundi le portrait-robot d'un homme. Il s'agit d'un motard aperçu non loin des lieux du drame par des agents de l'Office national des forêts. Plus que le signalement de l'homme, les enquêteurs sont intéressés par le type de casque, très rare.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (SIRPA-GENDARMERIE)

La diffusion de ce portrait-robot avait été annoncée il y a
15 jours
par le procureur de la République d'Annecy, chargé de l'enquête sur la
tuerie de Chevaline. Pour les enquêteurs, il s'agit de relancer les
investigations sur le quadruple meurtre intervenu le 5 septembre 2012.

Le portrait rendu public ce lundi est
celui d'un motard portant un bouc et un casque qui se trouvait sur la route de la Combe d'Ire entre 15h15 et 15h40. Les enquêteurs expliquent faire
appel à toute personne qui reconnaîtrait l'homme en soulignant que l'attention devait être portée sur le casque "de
couleur noire ou foncée avec ouverture latérale au niveau de la mentonnière".
Un exemplaire rare – un GPA type ISR  diffusé à moins de 8.000 exemplaires – qui a donné lieu à
de multiples investigations ces derniers mois. 

Les personnes qui
pourraient apporter des renseignements utiles aux enquêteurs sont invitées à
contacter la section de recherches au numéro vert suivant 0800.002.950 .

Un portrait connu de longue date

Car en réalité, la présence de ce motard sur les lieux du crime était connue de
longue date des gendarmes. Ils avaient délibérément choisi de ne pas diffuser son
signalement pour se donner plus de chance de confondre un éventuel suspect.

"On se disait que
si l'on retrouvait ce casque au cours d'une perquisition au domicile de
quelqu'un d'intéressant pour l'enquête, c'était un élément à charge"
, a
souligné le lieutenant colonel Benoit Vinnermann chef de la section de
recherches de la gendarmerie de Chambéry.

L'enquête piétine

En un an, l'enquête n'a que très peu avancée. Le 5 septembre 2015, Saad al-Hilli, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, sa femme et sa belle-mère avaient été tuées de plusieurs balles dans la tête. Par ailleurs, un cycliste de la région, probable victime collatérale, avait également été tué. 

Un appel à témoin avait été lancé huit mois après le meurtre de la famille pour tenter d'identifier les occupants d'un 4X4 apperçu non loin des lieux du drame, sans résultat.

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