UberPOP : opération coup de poing de taxis parisiens
Des arrêts forcés et des clients poussés à terminer leur route à pied. Dans la nuit de vendredi à samedi, une cinquantaine de taxis parisiens ont mené une action coup de poing contre des chauffeurs UberPOP, ces particuliers qui proposent via une application des courses à des prix imbattables.
Ras-le-bol de la "concurrence déloyale"
Pour justifier leur geste aux passagers débarqués sur les boulevards parisiens, les artisans-taxis ont répété leur agacement face à ce qu’ils appellent, depuis plus d’un an, une "concurrence déloyale". Ils estiment que les chauffeurs non-professionnels restent aujourd’hui au-dessus des lois et effectuent "du travail clandestin et au noir". Un sentiment renforcé par la décision ce jeudi 11 juin, du tribunal correctionnel de Paris. Il a relaxé un conducteur UberPOP, poursuivi pour exercice illégal de l’activité d’exploitant taxi.
Des actions dans chaque ville où UberPOP s'installe
Alors qu’en début de semaine, Uber a annoncé le développement de son application à Strasbourg, Nantes et Marseille, les taxis se sont mobilisés. Ils ont manifesté et multiplié les actions : "guet-apens", menaces et jets d’œuf sur les véhicules des chauffeurs UberPOP. A Marseille, une dizaine d’artisans ont notamment encerclé et filmé un conducteur, pour décourager les autres particuliers intéressés par ce service.
La bataille judiciaire, elle, se poursuit. La Cour de cassation examine en ce momentune question prioritaire de constitutionnalité pour établir s’il y a bien "concurrence déloyale" vis-à-vis des VTC et des taxis.
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