Un détenu abattu devant la prison d'Aix-en-Provence
Un détenu en régime de semi-liberté a été abattu ce lundi matin vers 6h30 alors qu'il sortait de la prison de Luynes, au sud d’Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, pour aller travailler. Cet homme, âgé d'une trentaine d'années, sortait de l’établissement pénitentiaire, pour rejoindre son véhicule quand il a été pris pour cible par un ou plusieurs tireurs. Cinq coups de feu ont été tirés, depuis une voiture.
►►►A écouter : un homicide préparé, le récit d'Olivier Martoc.
Les apparences d'un règlement de compte
La préparation de l'attaque et sa précision donnent des allures de règlement de compte à cet homicide. Ce matin, la victime était attendue par un automobiliste qui s'est lentement approché du parking de la prison. Un homme serait alors sorti de la voiture pour abattre le détenu, à priori avec un fusil de chasse.
Selon un délégué du syndicat Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap) à la prison de Luynes, ce détenu sous le régime de la semi-liberté avait été condamné pour conduite en état d’ivresse et violences volontaires. Sébastien Brandt a fait part de la forte émotion de ses collègues surveillants de prison, à Luynes. Il a expliqué qu’"un gardien qui venait travailler se trouvait sur le parking ce matin au moment des tirs et qu’il a juste eu le temps de se jeter à terre ".
Le détenu visé est mort sur le coup. La scène a probablement été filmée par le système de vidéo-surveillance de l'établissement, en principe élargi aux extérieurs.
Il pourrait s'agir du 18e règlement de compte de l'année dans les Bouches-du-Rhône. Le plus récent s'est déroulé il y a dix jours près de Marseille, aux Pennes-Mirabeau, où le passager d'une voiture a été exécuté de plusieurs balles.
Un scénario déjà vu
Le film de ce matin s'est déjà joué devant la prison de Marseille en mars 2013. Alors qu'il venait de sortir des Baumettes, un homme de 25 ans tout juste libéré, avait été abattu par deux hommes à scooter. La présence de témoins n'avait pas effrayé les tueurs, ils avaient agi alors que d'autres détenus venaient de sortir et malgré la présence de plusieurs visiteurs en attente de l'ouverture du parloir...
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