Un enfant de 4 ans scotché à une chaise dans un centre aéré des Vosges

L'éducatrice voulait ainsi maîtriser l'enfant turbulent. Une enquête administrative a été ouverte après l'humiliation d'un enfant de 4 ans dans un centre de loisirs géré par la ville d'Épinal (Vosges), a appris France Inter auprès de la mairie. Ce petit garçon a été scotché à une chaise par une éducatrice jeudi dernier.

Jeudi 4 janvier, pendant les vacances scolaires et avant le déjeuner, l'éducatrice menace d'abord l'enfant de l'immobiliser sur une chaise de la salle de restauration, se plaignant qu'il soit turbulent. Elle met finalement ses menaces à exécution. En guise de punition, elle entoure de scotch transparent le torse de l'enfant et la chaise. Le père de l'enfant dénonce une humiliation. De son côté, le directeur général adjoint à la mairie d'Épinal Philippe Guibert qualifie cet acte d'"incompréhensible". Il considère que ce geste est "d'autant plus inexplicable que son comportement était jusqu'ici exemplaire". 

Une sanction disciplinaire à venir

Après avoir échangé avec l'encadrante "qui travaille [avec la mairie] depuis bien dix ans", Philippe Guibert explique que celle-ci a reconnu les faits. Le directeur général adjoint à la mairie raconte que l'animatrice "est effondrée et est en pleurs". "Elle ne comprend pas elle-même pourquoi elle a fait ça", ajoute-t-il. Philippe Guibert considère que rien ne peut justifier cet acte : "Quand des parents confient des enfants à qui que ce soit, même si l'enfant peut être turbulent, même si l'encadrante est fatiguée ou énervée, elle ne doit pas avoir ce genre d'attitude", insiste-t-il.

Une sanction disciplinaire à l'encontre de l'animatrice doit être prise dans les prochains jours. Mais Philippe Guibert s'interroge également sur la présence d'autres encadrants sur les lieux au moment des faits. "Qui était là ? Qui n'est pas intervenu en disant à cette animatrice 'tu es en train de craquer, tu es en train de faire n'importe quoi' ?", se demande le directeur général adjoint à la mairie d'Épinal. Il estime que ces encadrants, qui doivent être entendus vendredi, "ont aussi une responsabilité" dans cette histoire. Philippe Guibert affirme par ailleurs qu'il rencontrera avec le maire d'Épinal la famille du petit garçon.