Garde à vue d'un homme suspecté d'être impliqué dans deux "cold cases" en Isère

Les gendarmes soupçonnent ce sexagénaire d'être impliqué dans la mort de Leila Afif en 1988 et de Nathalie Boyer en 2000.
Article rédigé par Aurélien Thirard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des véhicules de la gendarmerie nationale, le 25 septembre 2024. Image d'illustration. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Un homme d'une soixantaine d'années est en garde à vue, suspecté d'être impliqué dans deux cold cases en Isère, a appris franceinfo de source proche du dossier mercredi 27 novembre, confirmant une information de RTL. Il est entendu par les enquêteurs de la section de recherches de Grenoble. Cet homme, identifié par son ADN, a été placé en garde à vue lundi, après son interpellation à l'aube en Bourgogne. Cette garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures, et se terminer donc jeudi. Sollicité par franceinfo, le parquet de Nanterre confirme qu'"une garde à vue est en cours sur commission rogatoire du magistrat instructeur saisi".

Les gendarmes le soupçonnent d'être impliqué dans la mort en 2000 de Leila Afif, retrouvée tuée par balle à La Verpillère (Isère) et de Nathalie Boyer, une mineure de 15 ans, retrouvée égorgée à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) en août 1988. Cette source indique que c'est un ADN retrouvé dans les scellés du dossier de la mort de Leila Afif qui a fini par permettre d'identifier ce suspect.

Ces deux affaires ont été reprises par le pôle cold case de Nanterre (Hauts-de-Seine) depuis 2022, en appui avec la section cold case de la gendarmerie, la Division nationale des affaires non élucidées (Diane).

"Formidable" mais "cela ravive aussi beaucoup de souffrances" selon l'avovate de la famille Boyer

La famille de Nathalie Boyer a été informée par la juge d'instruction du pôle cold case de Nanterre. "C'est difficile d'apprendre 36 ans après les faits qu'on a des avancées dans l'instruction", réagit auprès de France Bleu Isère, Maître Corinne Herrmann, l'avocate de la famille Boyer. "Il faut du temps pour entendre ce qui a été dit. C'est à la fois formidable car vous avez accès à un bout de vérité et en même temps ça ravive beaucoup de souffrance. C'est toute une vie qui s'est construite sans savoir qui a commis les faits et avec la peur de croiser cette personne", ajoute l'avocate. "La famille avait absolument envie de connaître la vérité, nous sommes à leurs côtés depuis 2009. Ils n'ont jamais lâché et ont toujours eu l'espoir d'avoir une réponse à un moment donné", conclut Corinne Herrmann.

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