Un maire, bousculé après un conseil municipal chahuté dans les Pyrénées-Atlantiques, termine à l'hôpital

L'édile a dû ajourner la séance envahie par une centaine d'opposants à un projet immobilier. Pris dans un mouvement de foule, il a été projeté au sol. Les gendarmes ont dû l'exfiltrer pour l'emmener passer des examens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Concert de cloches et bâtons le 10 avril 2024 au conseil municipal de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) pour protester contre un projet immobilier. (YVES TUSSEAU / RADIO FRANCE)

Près d'une centaine d'opposants à un projet immobilier ont perturbé mercredi le Conseil municipal de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), bousculant le maire de la ville qui a fini projeté au sol avant d'être évacué par les pompiers à l'hôpital de Bayonne, rapporte jeudi 11 avril France Bleu Pays Basque. Le procureur de Bayonne annonce avoir ouvert une enquête pour "des faits de violences en réunion sur un élu". Ces faits sont de nature à porter "atteinte aux principes républicains", ajoute le procureur Jérôme Bourrier.

Munis de bâtons de marche, de balais ou de cloches, les opposants au projet immobilier "Marienia" ont d'abord empêché la progression de la séance du Conseil municipal de cette commune située à environ 25 kilomètres de la côte touristique basque. La construction d'une centaine de logements, dont la moitié en social, sur des terres aujourd'hui utilisées occasionnellement à des fins agricoles, suscite une vive opposition de certains élus et agriculteurs.

Le maire a fini par suspendre la séance à 22h10 et a été empêché de sortir de la salle du conseil, avant d'être pris dans un mouvement de foule. L'édile est resté au sol plusieurs secondes, avant d'être relevé par les gendarmes qui l'ont exfiltré vers la sortie. Conscient, il est évacué par les pompiers à l'hôpital de Bayonne afin de passer des examens.

Dans un communiqué publié peu avant minuit, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a tenu à "apporter son soutien au maire de Cambo-les-Bains, ainsi qu’à l’ensemble du Conseil municipal, dont le bon fonctionnement a été gravement entravé". Le préfet ajoute qu'il condamne "fermement les tentatives d’intimidation subies par les élus de la République, qui ont culminé [...] par une situation de tension entraînant une bousculade et la chute au sol du premier magistrat de la commune".

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