Un nouvel accident d’ascenseur coûte la vie à un adolescent
Il est 21h hier soir dans cette cité tranquille du square de l’Aveyron, dans le XVIIème arrondissement de Paris. Un square d’immeubles brique des années 30, le long des boulevards des Maréchaux. Elyes, 14 ans, remonte chez lui par l’escalier pour aller voir le match de foot Allemagne-Portugal. C’est à ce moment qu’un de ses camarades l’interpelle depuis un étage inférieur. Elyes passe la tête au-dessus de la grille de protection de l’ascenseur, sans se rendre compte que la cabine est en train de descendre. L’appareil lui brise les cervicales, l’adolescent décède sur le coup.
Cet accident n’est pas sans rappeler celui qui a coûté la vie au début du mois à un ouvrier qui effectuait des travaux de mise aux normes, dans une copropriété du XIVème arrondissement. L’homme avait été tué sur le coup, écrasé par la cabine, et l’un de ses collègues grièvement blessé. Deux accidents mortels en quelques semaines, dans des ascenseurs vétustes.
Des centaines de cabines vétustes
S’agissant du drame d’hier soir, la cabine avait été rénovée très récemment, selon l’Office HLM de la Ville de Paris (Opac). Mais pas la protection extérieure de la cage d’ascenseur, entourée de grilles de seulement 1,70m de haut.
La sécurisation de la cage est une opération techniquement très complexe, qui ne peut être conduite que par des spécialistes. Elle consiste à rehausser les grilles de protection, fabriquées au préalable sur mesure. Ces travaux "demandent une grande qualification (et) supposent un arrêt des cabines qui peut aller jusqu’à 9 semaines, très peu de gens savent le faire", précise l’Opac.
Quelque 320 autres ascenseurs de ce type sont en service pour desservir les 16.000 logements de cet office HLM parisien. Toutes ces cabines devraient être sécurisées d’ici fin 2009. C’est l’"objectif" que s’est fixé l’Opac. Une centaine de cabines a déjà été mise aux normes.
Gilles Halais avec agences
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