Un peu plus de deux heures de confrontation pour DSK et Tristane Banon
Actualisé à 13h15 avec détails
La soixantaine de journalistes et de photographes, massée aux abords de la Brigade de répression de la délinquance à la personne, aura attendu pour rien. Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon n'ont fait aucun commentaire à leur sortie des locaux.
Cette confrontation, c'est Tristane Banon qui l'avait réclamée. DSK l'avait acceptée. Elle aura duré un peu plus de deux heures.
_ Sans que rien ne filtre, jusqu'à ce que l'avocat de DSK explique que les deux ont maintenu leur version des faits.
Quoi qu'il en soit, cette confrontation, en l'absence des avocats des protagonistes, est peut-être le dernier acte d'une histoire qui aura débuté en juillet, avec le dépôt de plainte de Tristane Banon pour tentative de viol.
_ Elle affirme que DSK, qu'elle était venue interviewer en 2003, s'est jetée sur elle. Et qu'elle n'a pu s'échapper qu'après un pugilat. DSK a, depuis, reconnu avoir tenté de l'embrasser. Mais qualifie l'agression d'imaginaire et de calomnieuse.
C'est maintenant au parquet de Paris de se prononcer. Soit il classe la plainte sans suite, soit il ouvre une information judiciaire. Sans être pressé par le temps.
_ Des poursuites semblent peu probables : si les faits sont qualifiés d'agression sexuelle, ils sont prescrits au bout de trois ans. Pour que des poursuites soient possibles, il faut une tentative de viol - prescrite, elle, après dix ans.
Tristane Banon a déjà averti qu'elle contesterait un éventuel classement sans suite. Elle peut en effet saisir un juge d'instruction pour solliciter une autre analyse, si le parquet classe l'affaire.
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