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Un signalement à la justice effectué à la demande du ministre de l'Intérieur après des saluts nazis en plein Paris, samedi

Plusieurs dizaines de personnes apparaissent en train de faire ces gestes, sur une photographie diffusée sur les réseaux sociaux.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 12 janvier 2022 à Paris, après le Conseil des ministres. (BERTRAND GUAY / AFP)

Un signalement à la justice a été réalisé par la préfecture de police de Paris après des saluts nazis effectués samedi en marge d'un rassemblement contre le pass sanitaire. "Cette photo prise en marge de la manifestation anti-pass du mouvement dit 'les Patriotes' choque beaucoup, à juste titre", a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dimanche 16 janvier. "A ma demande, la préfecture de police a effectué un signalement à la justice pour que toutes les suites nécessaires soient apportées", écrit-il.

Sur une photo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir un groupe de plusieurs dizaines d'individus défiler en effectuant un salut nazi. Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, a ensuite affirmé que les bras tendus ont été confondus avec des applaudissements ou des moments "festifs". Plusieurs vidéos consultées par France Télévisions confirment en effet qu'il s'agissait, à ce moment précis, d'une scène de "clapping". En ce sens, la photo reprise par Gérald Darmanin n'illustre pas une scène de saluts nazis.

Pour autant, de tels gestes ont bien été observés lors de cette journée de manifestations. France Télévisions a consulté les images d'un autre cortège composé de proches d'Etienne Cormier, ex-porte-parole de Génération identitaire, un mouvement dissous en mars 2021. Au moins deux hommes y tendent le bras, immobiles, dans une posture sans ambiguité.

Lors du rassemblement organisé par Les Patriotes, une équipe de journalistes vidéo de l'AFP a également été menacée de mort et agressée, et l'un des agents de sécurité qui la protégeaient a été blessé à la tête. Cette équipe a été ciblée par au moins une cinquantaine de personnes identifiées comme étant d'extrême droite par les journalistes.

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