Un trajet en faux taxi se termine en course-poursuite à 200 km/h avec la police
Le conducteur a été arrêté à son domicile après avoir brièvement séquestré sa passagère.
La course en (faux) taxi qui se termine en course-poursuite à 200 km/h avec la police. C'est l'expérience peu banale vécue lundi dernier par une une Indienne de 29 ans qui venait d'arriver à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Le chauffard a été arrêté vendredi, a indiqué la gendarmerie samedi 3 mai.
Lundi dernier, vers 20h30, une patrouille de police remarque le Renault Espace, sans aucune signalisation indiquant qu'il s'agit d'un taxi, dans lequel monte la passagère, tout juste arrivée en France pour un stage dans une entreprise parisienne.
Le chauffeur, un homme de 46 ans qui n'a plus le permis de conduire, est bien connu des "boers", les policiers chargés du contrôle des taxis, ont précisé les gendarmes. Lorsque les policiers tentent de le contrôler, le faux taxi s'enfuit, à une "vitesse estimée" de 200 km/h sur l'autoroute A1, en direction de Lille.
400 euros de course
Pensant avoir semé les policiers, il tente de débarquer une première fois sa victime sur la bande d'arrêt d'urgence, mais "voyant la patrouille revenir sur lui", il redémarre en trombe et verrouille les portières, enfermant sa passagère.
Distançant à nouveau la police, il dépose la passagère à Survilliers, une commune du Val-d'Oise le long de l'A1 à une dizaine de kilomètres au nord de l'aéroport. Il n'hésite pas à lui demander "de payer sa course". Prostrée, elle obtempère à cette demande et sort le numéraire contenu dans son portefeuille, soit 400 euros, et laisse partir le faux taxi. Elle ira déposer plainte dans la nuit à la gendarmerie voisine de Fosses, où des recherches sont lancées notamment pour exercice illégal de la profession de taxi, refus d'obtempérer, conduite sans permis et la brève séquestration de la passagère.
Les enquêteurs identifient rapidement le chauffard, en analysant notamment la vidéo-surveillance de l'aéroport, et l'arrêtent chez lui, vendredi à l'aube, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il devrait être jugé lundi à 13h30 en comparution immédiate au tribunal de grande instance de Pontoise.
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