Val d’Oise : échauffourées après la mort de deux jeunes impliquant la police

Selon la préfecture du Val d’Oise, vers 00h30, un "calme précaire" régnait dans Villiers-le-bel et dans les agglomérations voisines de Gonesse, Arnouville et Sarcelles.
_ Selon un bilan provisoire arrêté à ce aujourd'hui, au moins 28 véhicules auraient été brûlés et 18 poubelles.

Auparavant et pendant près de six heures, la mort de deux jeunes garçons circulant sur une mini-moto, âgés de 15 et 16 ans, dans des circonstances non encore élucidées lors d'une collision avec un véhicule de police, avait provoqué des échauffourées dans cette commune de la banlieue nord de Paris. Des habitants incendiaient des voitures, des garages, et saccageaient deux postes de police, à Villiers-le-bel même et à Arnouille. La mini-moto des deux jeunes et la voiture de police, elles, restaient intactes, apparemment pour qu'aucune preuve matérielle ne soit endommagée.
_ Selon la préfecture, 25 policiers, dont 2 grièvement, et et 2 sapeurs pompiers envoyés sur place ont été blessés. Sept personnes ont déjà été interpellées.

_ "Les jeunes ont brûlé des voitures un peu partout et personne ne peut accéder au quartier", a indiqué un habitant. "La police ne rentre pas. Dès qu'elle rentre, les jeunes chargent, avec tout ce qu'ils peuvent trouver", a-t-il déclaré.

La police a affirmé que le véhicule impliqué dans l'accident était "en patrouille et roulait à vitesse réglementaire, sans gyrophare". Peu après 17h00, "en traversant le carrefour elle a été heurtée par le deux-roues sur l'aile gauche et les deux jeunes sont décédés sur place". Les deux adolescents, qui circulaient sur une "mini-motocross", n'auraient pas porté de casques, selon plusieurs témoignages.
La procureure de la République de Pontoise a annoncé à la mi-journée avoir confié une enquête pour des "faits d'homicide involontaire et de non assistance à personnes en danger" à l'inspection générale de la police nationale (IGPN).

Omar Sehhouli, frère d'un des adolescents tués, a déclaré vouloir que tous les policiers responsables de l'accident soient condamnés. "Ces deux petits, tout le monde les connaissait dans la cité", a-t-il raconté. Pour lui, les échauffourées "ce n'est pas de la violence, c'est de la rage qui s'exprime".