Victime de menaces et d'insultes, la maire de Molières-sur-Cèze, dans le Gard, porte plainte

Florence Bouis a dénoncé sur les réseaux sociaux, une "troisième attaque en peu de temps."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Image d'illustration police. (BERTRAND GUAY / AFP)

Victime de menaces et d'insultes, Florence Bouis, maire de Molières-sur-Cèze (Gard), a porté plainte lundi 6 mai à la gendarmerie de Saint-Ambroix, rapporte France Bleu Gard Lozère. La veille, l'édile de cette commune d'environ 1 500 habitants a dénoncé sur les réseaux sociaux une "troisième attaque en peu de temps".

Florence Bouis explique que la mairie a été visée par une tentative d'incendie, il y a deux mois. Elle a été directement visée par des messages insultants. Un premier tag a été découvert sur la façade de la mairie. Il était écrit "nique ta maire". Puis, dimanche l'élue a publié une photo où l'on voit une nouvelle inscription sur le mur de la mairie : "Cet fois baise ta maire" (sic).

"Je ne me laisserai pas insulter sans réagir"

"Je suis un peu déçue, car si on pouvait relever le jeu de mots du "Nique ta maire" qui pouvait montrer une certaine recherche... Il semblerait que 'l'artiste' n'ait finalement pas plus à dire et soit rapidement limité par son champ lexical. Un petit rappel sur les accords de genre et nombre ne serait pas du luxe également", ironise Florence Bouis dans un message publié sur les réseaux sociaux dimanche.

"Il n'en reste pas moins que je suis élue par vous et de ce fait représentante de la population et de la République. Je ne me laisserai pas insulter sans réagir. Et surtout je ne me laisserai pas intimider par ces menaces à mon encontre. Je ne permettrai pas non plus que les actes de délinquance gangrènent la commune et entachent son image et le bien vivre ensemble. Bafouer la maison de la République et son représentant revient à vous bafouer tous, citoyens de la république", a ajouté l'élue.

Elle a reçu le soutien de l'association des maires ruraux du Gard (AMR 30). "Rien ne justifie de tels agissements, ceci est grave et inacceptable ! Cela ne doit pas être pris à la légère, s'en prendre à un maire, c'est s'attaquer à la République", condamne dans un communiqué Sylvain André, président de l'AMR 30. Il demande "à ce qu'une enquête sérieuse soit menée le plus rapidement possible, et qu'une sanction exemplaire soit prise contre le ou les individu(s) responsable(s)".

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