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Toulouse, Bordeaux, Nancy... Les blocages contre la réforme de l'université se poursuivent dans les facs

Les incidents et blocages ont pris de l'ampleur, après la violente agression contre des étudiants à Montpellier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des étudiants organisent une assemblée générale à la faculté de lettres Paul-Valéry de Montpellier (Hérault), le 27 mars 2018. (MAXPPP)

Les incidents et blocages continuent, vendredi 30 mars, au sein des universités. Ils ont pris de l'ampleur après la violente agression, vendredi 23 mars, contre des étudiants à Montpellier, alors que les examens approchent et que la réforme de l'enseignement supérieur, contestée, commence à s'appliquer.

"Pour le moment, le mouvement reste très localisé sur certains sites, avec des motivations différentes. La situation est en constante évolution", déclare Franck Loureiro, secrétaire général du Sgen-CFDT, première organisation du personnel de l'enseignement supérieur.

Contre les nouvelles mesures d'accès à l'université

A Toulouse, des sites de l'université Jean-Jaurès (sciences humaines) sont bloqués depuis plusieurs semaines pour protester contre le projet de fusion avec d'autres établissements de la ville et contre la loi sur les modifications d'accès à l'université (loi ORE, Orientation et réussite des étudiants), accusée d'instaurer un système de sélection. Le campus de la Victoire, en plein centre de Bordeaux, est bloqué depuis mi-mars. La faculté de lettres de Nancy (Meurthe-et-Moselle) est également bloquée, "jusqu'à ce que Macron retire la loi" ORE, a indiqué à l'AFP Romane Mayer, porte-parole de l'Unef, deuxième syndicat étudiant et opposé à la réforme. Même chose pour l'université Paul-Valéry de Montpellier, où le blocage a été reconduit en AG "pour une durée illimitée".

A Paris, le site de Tolbiac (université Panthéon-Sorbonne) est fermé depuis lundi et le président de l'établissement, Georges Haddad, dit craindre que la situation "dégénère". Il n'exclut pas de devoir faire appel à la police. A Rouen (Seine-Maritime), la faculté de sciences humaines est bloquée depuis mercredi par une centaine de jeunes. A Nantes (Loire-Atlantique), en revanche, le blocus a été levé vendredi, a indiqué l'université. Deux amphis restent occupés à la fac de lettres et les cours ont été transférés sur un autre site.

Lilâ Le Bas, présidente de l'Unef, voit dans ces blocages le signe d'"une vraie dynamique". "La pédagogie sur cette réforme porte ses fruits", estime-t-elle. Les journées d'action contre cette loi n'ont jusqu'à présent que peu mobilisé. La loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université prévoit "des attendus" pour les licences générales. Si le jeune ne les possède pas, selon les commissions d'examen des dossiers dans les facs, il se verra accepté sous conditions et devra suivre un parcours d'accompagnement.

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