Fessenheim. Un incident dans la centrale nucléaire fait deux blessés légers
Un dégagement de vapeur dû à une réaction chimique s'est produit mercredi après-midi dans la centrale.
ENVIRONNEMENT - Un incident s'est produit, mercredi 5 septembre, à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, faisant deux blessés. Selon EDF, "deux personnes ont été légèrement brûlées à travers leurs gants" lors de la manipulation d'un produit chimique et non lors d'un incendie comme cela avait été évoqué dans un premier temps.
"Nous avons été alertés (...) à 15h50, a de son côté affirmé un porte-parole de la préfecture du Haut-Rhin. Il s'agit d'un dégagement de vapeur d'eau oxygénée produit par l'injection dans un réservoir de peroxyde d'hydrogène qui a réagi avec l'eau."
De l'eau oxygénée sur les doigts
"Deux salariés ont reçu de l'eau oxygéné sur les doigts. Il s'agit d'une irritation, ce n'est même pas une blessure",a relativisé pour sa part Thierry Rosso, directeur de la centrale de Fessenheim. Selon EDF, l'eau oxygénée est utilisée dans le cadre de manoeuvres d'exploitation courante.
Un incident de nature chimique, sans impact sur l'environnement, et qui ne présente pas d'enjeu de sûreté, selon le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie. La ministre, Delphine Batho, a toutefois demandé à EDF, exploitant de la doyenne des centrales françaises, et à l'Autorité de sûreté nucléaire "un rapport complet sur cet événement qui sera rendu public".
"C'est un petit problème" qui a eu lieu "dans des bâtiments auxiliaires de la zone nucléaire, mais pas dans le bâtiment du réacteur", soutient pour sa part EDF. Une cinquantaine de pompiers sont intervenus sur les lieux. En avril, un départ de feu avait eu lieu dans une salle des machines de Fessenheim, dans la partie non nucléaire, sans faire de blessés.
Dans le collimateur des écologistes
Fessenheim est dans le collimateur des écologistes et de nombreux élus, en raison de son âge et de son exposition aux risques sismiques et d'inondation. Le président François Hollande s'est engagé durant la campagne électorale à fermer le site, qui compte deux réacteurs de 900 mégawatts, d'ici à 2017. L'installation aura alors quarante ans.
Les Verts n'ont pas tardé à réagir après ce nouvel incident. François de Rugy, co-président du groupe Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), a estimé qu'il fallait "accélérer la fermeture". Quant au député EE-LV Noël Mamère, il a estimé que cet incident était la preuve qu'il ne faut surtout pas se lancer dans des opérations coûteuses pour tenter de "rafistoler" des centrales vieillissantes.
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