Florange : les syndicats se sentent "trahis" après leur rencontre avec Ayrault
Ils ont exprimé leur dépit, dans la cour de Matignon, à la sortie de leur rendez-vous avec le Premier ministre au sujet de l'accord signé entre le gouvernement et ArcelorMittal.
FLORANGE - "On sort de Matignon avec des questions sans réponse", lâche, dégoûté, Edouard Martin, le délégué CFDT de Florange, mercredi 5 décembre, dans la cour de Matignon. A l'issue de leur rendez-vous avec Jean-Marc Ayrault, censé lever leurs doutes quant à l'accord signé entre le gouvernement et l'industriel Mittal, les syndicats du site sidérurgique mosellan n'ont pas caché leur dépit.
"Nous contestons l'accord qui a été signé (...), aujourd'hui la logique du gouvernement rejoint la logique industrielle de Mittal et c'est dangereux", s'est insurgé Yves Fabbri, le délégué CGT. Son syndicat "refuse l'accompagnement social de cet accord, (...) cette politique de casse qui va entraîner de la précarité supplémentaire en Lorraine". "On se sent trahis, dix-huit mois de lutte pour en arriver là, à rien, une coquille vide", a renchéri Norbert Cima, élu FO qui assure avoir "supplié" le Premier ministre d'envisager un autre projet.
Sur le fond, les syndicats regrettent que "rien de soit garanti". "Moi, si je lis l'accord, M. Mittal nous renvoie à six ans", a ainsi asséné Edouard Martin pour la CFDT. En chœur, ils ont promis que la mobilisation allait continuer. L'intersyndicale a prévu de se réunir demain. D'autres rendez-vous entre les représentants du gouvernement et ceux des salariés de Florange sont étudiés pour bientôt.
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