Fourniret, Dutroux, Ligonnès… Qui veut racheter leurs maisons ?
Après la maison de Michel Fourniret à Sart-Custinne, d'autres demeures de tueurs en série ou théâtres de crimes sanglants ont été mises en vente. Francetv info dresse le profil de leurs acheteurs.
JUSTICE - La seconde propriété de Michel Fourniret est à vendre. Comme le rapportent nos confrères de France 3 mercredi 31 octobre, la maison de "l'ogre des Ardennes", située à Sart-Custinne, en Belgique, sera mise aux enchères le 20 novembre prochain. Ce n'est pas la première demeure d'un tueur en série ou théâtre de crimes sanglants à être mise en vente. Francetv info dresse le profil de leurs acheteurs.
Le château de Michel Fourniret, à Donchery
C'est une jolie bâtisse sur le domaine du Sautou, à Donchery, près de Sedan (Ardennes). Michel Fourniret et sa troisième femme, Monique Olivier, y ont vécu trois ans, entre 1989 et 1991. En 2008, le couple a été condamné à la perpétuité pour cinq meurtres et deux assassinats de jeunes filles en France et en Belgique.
Les acheteurs. En 1996, le manoir est aménagé en gîte de luxe par un couple d'Ardennais, rapporte France Soir dans sa série sur "les maisons de l'horreur". Il est revendu en 2003 à un couple de pharmaciens belges originaires de Namur. Un an plus tard, les corps de Jeanne-Marie Desramault, 22 ans, et Elisabeth Brichet, 12 ans, sont retrouvés sur le site. Mais les pharmaciens n'ont pas revendu la propriété, devenue leur maison de campagne.
La maison de Marc Dutroux, à Sars-la-Buissière
Située à 25 km au sud-est de Charleroi, en Belgique, cette maison en ruines dotée d'un vaste terrain a été vendue aux enchères en novembre 2008. C'est là que les corps de Julie Lejeune et Mélissa Russo, deux des six victimes du pédophile, ont été déterrés en 1996, deux ans après la condamnation à perpétuité de Marc Dutroux.
Les acheteurs. C'est finalement la mairie de Lobbes, dont dépend Sars-la-Buissière, qui a acheté la maison pour 46 000 euros. En août 2011, le bourgmestre, Marcel Basile, expliquait à RTL.be qu'il comptait mettre en place sur les lieux "un projet public intégrant la place communale, l'arrière de la maison, une plantation de chênes et une stèle à la mémoire des deux jeunes victimes". Rien de tout cela n'a encore vu le jour. L'autre maison de Marc Dutroux, à Charleroi, doit être détruite pour laisser place à un "jardin du souvenir", rapporte France Soir.
Le chalet des Flactif, au Grand Bornand
Le 11 avril 2003, Xavier Flactif, un promoteur immobilier de 41 ans, sa compagne, Graziella Ortolano, 36 ans, et leurs trois enfants sont assassinés dans leur chalet du Grand-Bornand, en Haute-Savoie. Les cinq corps sont ensuite transportés en forêt puis brûlés. Trois ans plus tard, le voisin de la famille, David Hyotat, est condamné à perpétuité.
Les acheteurs. Le chalet de 235 m² est mis aux enchères en avril 2009. Un couple de retraités belges l'achète pour 315 000 euros, beaucoup moins que sa valeur initiale. Refait à neuf et rebatisé "Les Laurencières", le chalet est mis en location et loué jusqu'à 5 000 euros la semaine en février. Une affaire.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.