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A l’UMP, la course aux parrainages bouscule la rentrée

Les candidats à la présidence du parti doivent récolter 7 924 signatures d'adhérents avant le 18 septembre.

Article rédigé par franceinfo
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Des membres de l'UMP apportent leur soutien à la candidature de Nathalie Kosicusko-Morizet, lors d'une étape de la "NKMobile" à Granville (Manche), le 5 août. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

POLITIQUE - La rentrée des classes s’annonce chargée pour les ténors de l’UMP. Avec en ligne de mire, le congrès du 6 novembre, qui doit nommer le président du parti. Bruno Le Maire est le dernier en date à s’être déclaré, le 20 août, à la faveur d’un entretien accordé au Figaro. Avant lui, Nathalie Kosciusko-Morizet et François Fillon se sont déjà lancés officiellement dans la bataille. Jean-François Copé devrait suivre, le 26 août. Quant à Xavier Bertrand et Christian Estrosi, ils maintiennent le suspense. 

Une procédure "vieillotte"

Pour rester dans la course, les prétendants à la présidence de l'UMP doivent impérativement obtenir le parrainage de 3% des adhérents, soit 7 924 signatures. Et le temps presse, puisqu'elles doivent être déposées avant le 18 septembre devant la commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales de l'UMP. 

Cette étape ne devrait pas poser de problème à François Fillon ou à Jean-François Copé. Pour d'autres, la course est loin d'être gagnée. Comme le fait remarquer le site du Parisien/Aujourd'hui en France, les candidats ne sont pas tous sur un pied d'égalité. Excepté Jean-François Copé, le secrétaire général du parti, aucun candidat ne dispose en effet du fichier national des adhérents. 

Avec 1 000 signatures au compteur lors de sa candidature, Bruno Le Maire reconnaît des difficultés, sur le site du Figaro. "Priver les candidats d’un accès aux fichiers des adhérents ne nous facilite pas vraiment la tâche", explique-t-il.

Même inquiétude chez Nathalie Kosciusko-Morizet, qui dénonçait dès la fin du mois de juillet une procédure "vieillotte" et regrettait l'absence du vote en ligne. L'ancienne ministre de l'Ecologie a donc loué une camionnette, la "NKMobile", qui sillonne les plages de France. A bord, tout le nécessaire pour remplir, sur place, un parrainage.  

Au début du mois, le maire de Nice, Christian Estrosi, a revendiqué 3 000 signatures au micro de RTL. Relativement discret depuis, il attend la dernière semaine du mois d’août pour confirmer sa candidature. En attendant, il accueille dans sa ville, les 23 et 24 août, le premier rassemblement de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy, dont il est le secrétaire général. 

François Fillon, Jean-François Copé… et les autres

48% des sympathisants UMP interrogés ont une préférence pour l’ancien Premier ministre, selon un sondage Ifop réalisé pour le Journal du dimanche, publié le 18 août. Jean-François Copé arrive en deuxième position, avec 24% d’intentions. Les autres candidats sont bien loin, exceptée Nathalie Kosciusko-Morizet, qui recueille 7% des voix.

Annoncé depuis deux mois, le face-à-face entre François Fillon et Jean-François Copé se confirme. Pour ce dernier, les choses sont claires. Invité sur RMC/BFMTV, le secrétaire général de l’UMP a accepté l’idée d’un débat avec son grand rival. "Oui, mille fois, parce que je pense que les débats, c'est très important, ça permet de dire les choses, ça permet de s'expliquer."

Xavier Bertrand pourrait jouer le rôle de troisième homme. Au mois de juillet, dans un entretien au quotidien Corse-Matin, l’ancien ministre du Travail déclarait être "déjà en phase" avec les militants "sur le type d’opposition à incarner". Comme le souligne le site du Figaro, il peut compter sur des comités régionaux mis en place par le député UMP Gérald Darmanin. En attend, il temporise. Réponse à la fin du mois.

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