Ajaccio : vives tensions après le saccage d'une salle de prière musulmane
Après un guet-apens tendu à des pompiers et des policiers, des dizaines de personnes ont mis à sac une salle de prière musulmane et un restaurant. Manuel Valls condamne ces débordements.
L'esprit de Noël ne s'est pas vraiment emparé d'Ajaccio (Corse-du-Sud) ces dernières heures. Jeudi soir, les sapeurs-pompiers ont été appelés pour un feu de détritus. Il s'agissait en fait d'un guet-apens : à leur arrivée dans le quartier des Jardins de l'empereur, les soldats du feu sont violentés par un groupe de jeunes munis de clubs de golf. Deux pompiers et un policier sont blessés.
Ce vendredi 25 décembre, en début d'après-midi, plusieurs centaines de personnes choquées se réunissent dans le calme pour dénoncer ces faits. La situation s'envenime à la fin du rassemblement quand des dizaines de manifestants décident de se diriger vers la cité où a eu lieu l'agression pour en découdre.
Des slogans xénophobes
Les individus sèment le trouble et saccagent une salle de prière musulmane ainsi qu'un restaurant. Des exemplaires du Coran sont partiellement brûlés, des slogans xénophobes sont scandés et des vitres de voitures sont brisées.
En début de soirée, le préfet tente de calmer la foule et appelle, face à la caméra de France 3, à ce que "chacun garde son calme". Sur Twitter, le Premier ministre Manuel Valls dénonce les agressions d'hier et les débordements de ce vendredi.
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