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Alain Juppé s'est rendu jeudi au lycée Toulouse-Lautrec de Bordeaux où un lycéen a tenté hier de s'immoler par le feu

Le maire de Bordeaux a qualifié ce "drame d'épouvantable" et a dit mesurer "tout le désarroi dans lequel sont plongés à la fois les enseignants et les élèves".L'état de santé du lycéen de 18 ans, qui souffre de "brûlures profondes et très étendues", était "stable" et son pronostic vital "toujours engagé" jeudi, selon une source hospitalière.
Article rédigé par France2.fr
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Le maire UMP de Bordeaux Alain Juppé s'est rendu jeudi au lycée Toulouse-Lautrec de la ville. (AFP)

Le maire de Bordeaux a qualifié ce "drame d'épouvantable" et a dit mesurer "tout le désarroi dans lequel sont plongés à la fois les enseignants et les élèves".

L'état de santé du lycéen de 18 ans, qui souffre de "brûlures profondes et très étendues", était "stable" et son pronostic vital "toujours engagé" jeudi, selon une source hospitalière.

"J'ai parlé avec son père qui était là ce matin, il m'a reçu quelques instants, je lui ai souhaité du courage dans cette épreuve", a déclaré jeudi Alain Juppé ajoutant : "On suit évidemment l'évolution de Jonathan lui-même", hospitalisé depuis mercredi au service des grands brûlés du CHU de Bordeaux.

Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, qui s'était lui aussi rendu au lycée professionnel Toulouse-Lautrec mercredi soir se déclarant "bouleversé". Le ministre s'était entretenu longuement avec le proviseur de l'établissement, Jean-Claude Haget, et le recteur de l'académie, Jean-Louis Nembrini. "Ma place était tout naturellement d'être aux côtés de la communauté éducative", avait-il assuré.

Le lycéen s'est aspergé d'acétone s'est aspergé "avant l'entrée en cours à 9h30" d'acétone avant de l'enflammer avec une allumette, selon les pompiers qui l'ont ensuite transféré au service des grands brûlés du CHU de Bordeaux. "Il est très grièvement brûlé et se trouve dans un état critique", a précisé le commandant Walter Garcia, en charge de la communication.

Au moment des faits, une centaine d'élèves se trouvaient dans l'établissement qui en compte au total 600.

"J'ai assisté à la scène deux minutes après son geste, il a toujours été conscient et j'ai retenu qu'il m'avait dit en avoir assez", a déclaré le chef d'établissement. "J'ai enlevé ma veste pour l'entourer, il y avait eu peu avant un acte de courage d'une élève qui avait pris une couverture pour éteindre le feu", a ajouté Jean-Claude Haget.

Le recteur de l'académie a évoqué un "geste désespéré dans les couloirs de l'établissement", supposant un "mal-être" "sans doute profond" chez un jeune réputé "bon élève". L'adolescent, scolarisé en bac pro communication graphique, avait évoqué des problèmes auprès de camarades.

Une cellule de soutien psychologique a été mise en place dans l'établissement. Une enquête judiciaire a été ouverte.

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