État civil : en Ille-et-Vilaine, le prénom "Hadès" refusé pour un nouveau-né
À Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), six mois après la naissance de son fils, Kristina Desgrés n'a pour document qu'un simple acte de naissance. Le prénom "Hadès" qu'elle a voulu donner à son fils a été refusé par l'officier d'état civil et le procureur de la République de Saint-Malo. Une décision contestée par les parents. "Je me battrai coûte que coûte pour que mon fils garde son prénom, parce qu'on l'a choisi. (...) Je pense qu'on est quand même libre d'appeler nos enfants comme on veut", estime Kristina Desgrés.
Le prénom "Hadès" donné à 12 garçons en 2022
Frère de Zeus et de Poséidon, Hadès désigne dans la mythologie grecque le roi des morts. Son rôle est de les empêcher de quitter les enfers pour ne pas effrayer les hommes et les dieux. Une connotation jugée péjorative par les services de l'État. En l'absence de jurisprudence, l'avocat des parents s'est appuyé sur d'autres exemples. En France, le prénom Hadès a été donné à 12 garçons l'an passé, sans aucune opposition de la justice. En attendant le délibéré prévu le 4 avril, Hadès garde son prénom. En cas d'échec, les parents prévoient déjà de faire appel de cette décision.
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