Indre : une opération "ville morte" pour dénoncer la fermeture de la maternité du Blanc
L'événement a rassemblé entre 350 et 400 personnes, selon la gendarmerie et les organisateurs.
Une opération "ville morte" a été organisée samedi 3 novembre au Blanc, dans l'Indre. L'événement a rassemblé entre 350 et 400 personnes, selon la gendarmerie et les organisateurs, pour dénoncer la décision de fermeture de la maternité dans cette ville qui compte 6 500 habitants. Les manifestants et les élus étaient réunis sur le parvis de la mairie et étaient vêtus de noir. Une grande banderole était accrochée aux fenêtres l'édifice : "Maternité : le Blanc voit rouge", a constaté un photographe de l'AFP.
A midi, un enregistrement du glas a été diffusé dans des enceintes et les manifestants se sont allongés autour de la mairie pendant deux minutes, certains bloquant la circulation. Ils ont interprété ensuite la chanson Bella Ciao et scandé le poing levé "Résistance. C'est pas fini !". "Le Blanc reste debout, ce n'est pas parce qu'on tue notre maternité qu'on va se laisser abattre", a déclaré Annick Gombert, maire socialiste de la commune, qui a précisé qu'une manifestation était prévue le 21 novembre à Paris.
"Très mauvaises pratiques", selon la ministre
La fermeture de la maternité du Blanc a été décidée il y a trois semaines après le vote du conseil de surveillance de l'hôpital de Châteauroux, dont dépend la maternité. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a estimé que cette maternité était "dangereuse", invoquant les "très mauvaises pratiques" révélées dans un "audit", au-delà d'un manque d'obstétriciens qui avait justifié sa fermeture provisoire.
"Les candidatures présentées ne sont pas étudiées ou réfutées d'office pour des questions d'âge. Derrière cette mauvaise foi, nous savons tous que ce sont des raisons financières qui motivent la fermeture de la maternité", dénonce dans un communiqué le Comité de défense des usagers du Blanc.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.