Chasse : des trophées dans le viseur
Des pieds d’éléphant transformés en tabourets ou jardinières, des coussins en peau de girafe, des bustes de zèbre ou d’antilope empaillés. Autant de trophées de chasse qui finissent en décoration d’intérieur. À l’origine, tous ces animaux ont été abattus lors de safaris en Afrique, la plupart du temps, il s’agit d’espèces menacées. Les chasseurs posent fièrement, fusil à la main, devant leur dépouille à terre, et ont l’habitude d’en ramener une partie dans leur pays. Une pratique légale qu’une députée écologiste souhaite désormais interdire en France en déposant une proposition de loi.
Trois pays ont déjà interdit l’importation de ces trophées de chasse
"Sur notre sol, on ne chasse pas des espèces en voie de disparition, pourquoi est-ce qu’on irait chasser dans d’autres pays des espèces en voie de disparition avec l’autorisation de les ramener ?", demande Sandra Regol, députée EELV du Bas-Rhin. Environ 400 trophées sont importés en France chaque année, un commerce très lucratif. Selon les écologistes, ce commerce ne ferait vivre qu’une partie des populations locales. La Belgique, les Pays-Bas et la Finlande ont déjà voté l’interdiction de l’importation des trophées de chasse d’espèces menacées.
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