Lutte contre les accidents de chasse : "Il n'y a aucun tabou pour améliorer la sécurité", assure le conseiller politique de la Fédération nationale des chasseurs
Pour Thierry Coste, il serait "raisonnable" que les chasseurs soient soumis à la même réglementation que les automobilistes pour la consommation d'alcool, mais "ridicule" que consommer de l'alcool à la chasse soit complètement interdit.
"Il n'y a aucun tabou pour améliorer la sécurité", a réagi dimanche 23 octobre sur franceinfo le conseiller politique de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Thierry Coste. Le gouvernement souhaite prendre des mesures afin de lutter contre les accidents de chasse, ce que confirme le lobbyiste de la FNC qui précise "travailler avec le gouvernement en toute confiance".
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"On discutera de tout, on se nourrit avec le gouvernement des bonnes pratiques et on va tenter de les généraliser, assure-t-il, car on est convaincus qu'il n'y a aucun problème pour cohabiter entre chasseurs et autres utilisateurs de la nature pendant la période de chasse". Ces nouvelles règles devraient être annoncées avant Noël, selon lui.
L'une des pistes de réflexion de Bérangère Couillard, la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, est de limiter la consommation d'alcool des chasseurs qui n'est pas encadrée actuellement. "Mais ne réduisons pas cela simplement au problème de l'alcool parce que c'est un petit problème sur l'ensemble des enjeux de sécurité qu'il peut y avoir", a-t-il admis.
"Qu'on ait les mêmes règles en matière d'alcoolémie que lors de la conduite automobile, ça nous paraît raisonnable."
Thierry Costeà franceinfo
Une interdiction totale serait "ridicule"
En revanche, en septembre, une mission sénatoriale avait proposé d'"interdire l'alcool et l'usage de stupéfiants lors de la chasse", ce qui avait suscité l'opposition des chasseurs. "C'était complètement ridicule", confesse le lobbyiste, qui parle d'une "caricature" : "c'était le retour du sketch des Inconnus sur la galinette cendrée". "L'accidentologie à la chasse, c'est essentiellement le non-respect des règles de sécurité élémentaire", assure le lobbysite. Selon lui, "il y a vraiment un travail pédagogique à faire qui passe déjà par la formation du million de chasseurs sur les trois années qui viennent".
Une autre piste de réflexion soulevée par la secrétaire d'Etat à l'Ecologie serait de généraliser la pratique du tir à trente degrés. Le respect de cet angle est un "vrai sujet", reconnait Thierry Coste. Il redit être convaincu que "la cohabitation entre chasse et nature est possible". "Mais comme on parle de chaque incident à la chasse dans les médias, regrette le lobbyiste, on a l'impression que c'est l'enfer pour aller se promener dans la nature."
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