Claude Guéant a annoncé mercredi la création de "patrouilleurs" pour "donner plus de visibilité à la police"
Le ministre de l'Intérieur a réfuté tout retour à la police de proximité mise en place en 1998 par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin et supprimée par Nicolas Sarkozy en 2003, alors que ce dernier était ministre de l'Intérieur.
Le Parti socialiste a critiqué mercredi soir une mesure qu'il a comparée à un brusque changement d'opinion.
Selon le ministre, qui s'est exprimé lors d'un déplacement en Seine-Saint-Denis, ce nouveau dispositif devrait être effectif à la rentrée de septembre et expérimenté en certaines zones dès le mois de mai.
L'objectif est de "créer un climat de sécurité, une ambiance de sécurité, ce qui signifie donner plus de visibilité à la police, faire en sorte que la population ait plus de facilité pour accéder à des policiers", a expliqué Claude Guéant. "Pour cela, il faut qu'ils soient plus nombreux sur la voie publique en patrouilles d'effectif réduit, afin de multiplier les patrouilles. Ceux qui font des patrouilles, c'est des patrouilleurs", a-t-il ajouté.
Selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, les missions de ces "patrouilleurs", qui circuleront généralement "en binômes" - à pied, en vélos, rollers ou en voiture -, seront "notamment" d'entretenir le "contact avec la population", d'"observer et écouter, se renseigner, interpeller".
Le PS critique
"Ses prédécesseurs ayant supprimé depuis 2007 10.792 emplois de policiers et de gendarmes, le ministre de l'Intérieur en est donc réduit à tenter de créer 'un sentiment de sécurité'", a déclaré Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national du PS chargé de la sécurité.
"Il faudra bien plus que cette palinodie pour que le gouvernement regagne la confiance perdue de la population", a ajouté le député du Finistère.
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