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Violences en Corse : cinq interpellations à Ajaccio, une situation "proche de l'émeute", dénonce le procureur

Une semaine après l'agression en prison du militant indépendantiste Yvan Colonna, la colère est montée d'un cran mercredi soir en Corse. Le procureur d'Ajaccio évoque sur franceinfo "un groupuscule" "très déterminé".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des gendarmes français lors d'affrontements avec des manifestants à Ajaccio, en Corse, après une manifestation de soutien à Yvan Colonna, agressé par un codétenu à la prison d'Arles, le 9 mars 2022.  (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Cinq personnes ont été interpellées mercredi 9 mars à Ajaccio (Corse-du-Sud) à l'issue de la sixième journée de manifestation dans l'île, a appris franceinfo auprès de Nicolas Septe, le procureur d'Ajaccio. Parmi ces cinq personnes figurent plusieurs mineurs, dont un âgé de 14 ans. Le procureur dénonce une situation "d'une particulière violence, proche de l'émeute".

"On a affaire avec un groupuscule de gens pas très nombreux mais très déterminés qui voulaient manifestement en découdre avec les symboles de l'Etat. On assiste à une escalade de la violence de jours en jours."

Nicolas Septe

à franceinfo

D'après le procureur, ces personnes interpellées ne sont pas issues du milieu militant : "La spécificité des manifestations auxquelles on assiste, c'est que nous avons des populations de collégiens et de lycéens qui sont très jeunes et se mobilisent très régulièrement et bien évidemment cela rend les opérations de maintien de l'ordre beaucoup plus sensible."

"Mon sentiment c'est la désolation"

Le palais de justice d'Ajaccio a fait l'objet d'un début d'incendie mercredi soir. "Mon sentiment c'est la désolation et une certaine mobilisation puisque nous assurerons la continuité du service avec détermination et force", lance Nicolas Septe.

Concernant la question des moyens suffisants ou non des forces de l'ordre pour faire face aux violences en Corse, le procureur d'Ajaccio estime que "c'est une question qu'il faut retourner à la préfecture. Aujourd'hui, c'est vrai, les forces de sécurité sont particulièrement mobilisées." "Mais, conclut le procureur, il faut aussi relever qu'il y a de nombreuses manifestations sur l'ensemble de la Corse. Bien entendu, leur travail est rendu plus compliqué, compte tenu de ces circonstances".

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