Crise sociale liée au Covid-19 : plusieurs élus écrivent une lettre à Jean Castex pour rappeler les engagements du gouvernement
Alors que la France pourrait franchir la barre des dix millions de pauvres en 2020, des élus demandent au gouvernement de tenir ses engagements et de les aider à venir en aide aux plus fragiles.
Plusieurs élus dont les maires de Strasbourg, Bordeaux, Rouen mais aussi la présidente du Grand Poitiers ont écrit une lettre au Premier ministre publiée vendredi 20 novembre par France Inter. Tous demandent au gouvernement de tenir ses engagements et de les aider à venir en aide aux plus fragiles alors que le rapport sur la pauvreté du Secours Catholique le confirme : la France pourrait franchir la barre des dix millions de pauvres en 2020.
"Premiers témoins des effets concrets de la crise, écrivent les élus, nous avons pris des mesures d’urgence pour protéger les populations dont nous avons la responsabilité. Mais nous ne pouvons agir seuls et nous demandons fermement à l’État et à ses services déconcentrés de tenir ces engagements, et de prendre leurs responsabilités pour aider les collectivités, les associations, à agir face à l’urgence sociale."
Expérimenter de nouveaux modèles de solidarité
Les édiles appellent notamment à pouvoir expérimenter sur leurs territoires de ''nouveaux modèles de solidarité'' : comme la mise en place d’un revenu minimum social garanti pour les jeunes, l'expérimentation d’un revenu universel, ou encore le développement d’une sécurité sociale de l’alimentation… ''Pour les mettre en œuvre, poursuivent-ils, nous avons besoin d’un État et de ses services déconcentrés qui soient dans la coopération et le soutien à ces initiatives. "
Une instruction interministérielle (ministères de l'Intérieur, des Solidarités et de la Santé, du Logement et de la Citoyenneté) datée du 3 novembre avait listé une série d'engagements concernant l'hébergement d'urgence et l'aide alimentaire pour la prise en charge et le soutien aux populations précaires face à l'épidémie de Covid-19. Ce sont donc ces engagements que les élus signataires veulent rappeler au gouvernement.
La semaine dernière, 150 élus avaient lancé un "appel au secours" à Emmanuel Macron dans lequel ils demandaient que 1% des 100 milliards d'euros du plan de relance soit sanctuarisé pour les "territoires en décrochage", dont la "détresse sociale et économique" a été accentuée par la crise sanitaire.
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