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Dérive du "Modern Express" : quatre questions sur l'opération de sauvetage du cargo

Le cargo Modern Express est à la dérive depuis plusieurs jours dans le golfe de Gascogne, et risque de s'échouer lundi ou mardi sur la côte landaise. A moins que la tentative de remorquage permette de le ramener dans un port.

Article rédigé par franceinfo
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Le cargo "Modern Express" à la dérive dans le golfe de Gascogne, le 31 janvier 2016. (LOIC BERNARDIN / AFP)

Le cargo Modern Express continue de dériver. Depuis le 26 janvier, ce navire de commerce qui bat pavillon panaméen est en perdition dans le golfe de Gascogne, et menace désormais de s'échouer sur la côte landaise. Alors que le remorquage est en cours, lundi 1er février, francetv info vous résume la situation. 

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Qu'est-il arrivé à ce bateau ? 

Le 26 janvier, alors qu'il navigue à la mi-journée à 280 km de la pointe Nord-Ouest de l'Espagne, le Modern Express, un cargo long de 164 mètres, émet un signal d'alerte. Probablement en raison d'un désarrimage de sa cargaison, le navire gîte fortement. Le MRRC (Maritime Rescue Coordination Center) Falmouth engage alors une première opération de sauvetage.

Les 22 hommes d'équipage, philippins, sont évacués par des hélicoptères espagnols.

Vers quelle zone dérive-t-il ?

Très fortement incliné – avec une gîte de 40 à 50 degrés – et vidé de son équipage, le bateau dérive vers l'est-sud-est. Entre le 30 et le 31 janvier, il a parcouru une centaine de kilomètres, porté par le vent et les courants marins. Sa vitesse a depuis légèrement ralenti, passant de 5 à 3,7 km/h, mais le Modern Express ne se trouve plus, lundi matin à 11 heures, qu'à 44 kilomètres du bassin d'Arcachon (Gironde).

Comment se déroule l'opération de remorquage ? 

Les conditions météorologiques compliquent la tâche des sauveteurs depuis mardi. Dimanche, des rafales de vent de 80 km/h et des creux de six mètres empêchaient toute tentative de remorquage. Les conditions météo se sont néanmoins améliorées dans la nuit de dimanche à lundi. Quatre spécialistes d'une société néerlandaise spécialisée dans le sauvetage de navires, SMIT Salvage, sont donc arrivés sur zone, et ont été hélitreuillés à bord du bateau.

"Le vent a bien baissé, à 15-20 nœuds (27 à 37 km/h). Pour autant il y a encore de la houle, environ trois mètres", a précisé avant le début des opérations un responsable de la préfecture maritime. Ce sont néanmoins des conditions qui permettent l'intervention, a-t-il ajouté.

Le cargo a été relié au remorqueur espagnol Centaurus vers 8h30 et, en fin de matinée, la préfecture a indiqué que l'opération était pour le moment un succès. A 44 km des côtes, le Centaurus "a réussi à faire pivoter [le cargo], à lui mettre le nez vers le large, et il a commencé le remorquage. Le convoi fait actuellement route vers l'ouest à 3 noeuds (5,4 km/h)", a précisé un porte-parole de la préfecture lors d'un point de presse à Brest. 

Si l'opération réussit, le bateau pourrait être remorqué et mis à l'abri dans un port espagnol, a annoncé la préfecture maritime lundi en milieu de matinée, lors d'un point presse.

Que va-t-il se passer si le remorquage échoue ?

Pour le moment, le cargo, s'il penche dangereusement sur le flanc, ne s'enfonce pas dans les eaux, preuve que l'eau n'a pas pénétré dans la coque. Un porte-parole de la préfecture tente, de plus, de relativiser les risques. Si le remorquage était un finalement un échec, et que le bateau finissait par s'échouer, ce naufrage aurait peu d'impact sur l'environnement, "car il n'y a pas de cargaison dangereuse à bord, explique la préfecture. Le seul rejet possible résulterait de l'éventuelle brèche des soutes à gasoil lors de l'échouage."

En effet, les soutes à gazole de propulsion sont intègres, d'après la préfecture maritime de l'Atlantique. Aucune fuite de carburant n'a pour le moment été remarquée. Et si des fissures endommageaient les soutes lors de l'échouage, le risque de marée noire serait limité. "Les fuites seraient alors traitées immédiatement par les moyens spécialisés", précise la préfecture. 

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