Des élus de Provence-Alpes-Côte d'Azur ont dénoncé l'abandon de construction d'un nouveau lycée à Drap
Parmi les signataires du courrier au ministre de l'Education Luc Chatel, figure le ministre de l'Industrie Christian Estrosi, également maire de Nice.
Le chantier du lycée a démarré fin juin, mais le recteur d'académie de Nice et le préfet de région, Michel Sappin, se sont opposés au projet et précisé le refus de l'Etat d'y affecter des enseignants.
"Nous avons pris la décision de construire le lycée en 2003, avec l'aval de l'Etat (...) Et maintenant l'Etat ne soutient plus le projet", a déclaré à l'AFP Jean-Marc Coppola (PCF), vice-président du conseil régional en charge des lycées, du patrimoine et de l'investissement régional.
Le président du conseil régional, Michel Vauzelle (PS), a saisi Luc Chatel la semaine dernière, selon M. Coppola. Le maire de Nice Christian Estrosi, le président du conseil général Eric Ciotti, et le député-maire de Menton Jean-Claude Guibal (tous élus UMP), ont fait de même mardi. "Il n'est pas envisageable de revenir sur la création d'un équipement éducatif indispensable au développement de la vallée", lui ont-ils écrit.
Le préfet de région, dans un courrier adressé à M. Vauzelle le 6 juillet, récuse pour sa part la nécessité d'un nouvel établissement, au regard des prévisions démographiques, et affirme que le recteur de l'académie l'avait indiqué à la région dès novembre 2009.
La région n'a pas l'intention d'abandonner son projet. "Les travaux ont commencé, il est hors de question de reculer", affirme M. Coppola. "Les travaux continuent pour l'instant, dans l'espoir que l'Etat revienne sur sa position. Si ce n'est pas le cas, la région l'attaquera et demandera le remboursement des sommes engagées, pour non continuité de l'Etat", a précisé un porte-parole du conseil régional.
Le coût de la construction du lycée est d'une trentaine de millions d'euros, selon M. Coppola. Plusieurs millions ont déjà été dépensés pour les études préalables, selon lui.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.