L'Opéra de Paris retire son invitation au danseur ukrainien Sergueï Polounine, accusé d'homophobie et de grossophobie
Les commentaires du danseur ukrainien, mais aussi ses propos élogieux à l'égard de Vladimir Poutine, avaient provoqué l'émoi sur les réseaux sociaux.
Sergueï Polounine n'est plus le bienvenu. L'Opéra de Paris est revenu sur sa décision d'inviter "l'enfant terrible du ballet" à venir danser en février. Le danseur ukrainien avait fait polémique sur les réseaux sociaux avec ses commentaires sexistes et grossophobes ainsi que ses propos élogieux à l'égard de Vladimir Poutine.
Aurélie Dupont, la directrice artistique du ballet de l'Opéra de Paris, avait distribué le danseur de 29 ans dans Le Lac des cygnes. Mais l'ex-danseuse étoile a finalement retiré cette invitation ce week-end. La directrice a envoyé "un courrier aux danseurs", saluant l'"artiste talentueux", mais reconnaissant que les "propos publics" de la star ukrainienne ne respectaient pas ses "valeurs", a indiqué l'Opéra, contacté par l'AFP, confirmant une information du Figaro, lundi 14 janvier.
Le "bad boy of ballet"
Sergueï Polounine est surnommé le "bad boy of ballet" depuis qu'il a claqué la porte du prestigieux Royal Ballet britannique en 2012. Il est connu du grand public pour être la star de la chanson de Hozier Take Me to Church dans un clip réalisé avec l'artiste David LaChapelle et visionné plus de 26 millions de fois sur YouTube.
Le compte Instagram du danseur, qui a récemment obtenu la nationalité russe, est émaillé depuis novembre de commentaires pro-Poutine et de remarques à connotation homophobe et grossophobe. Vendredi, Sergueï Polounine proposait ainsi de "gifler les personnes grosses", affirmant qu'il ne "respectait pas leur paresse", commentaire qui a été supprimé le lendemain de son compte. Et fin décembre, Sergueï Polounine, qui avait été comparé au début de sa carrière à Rudolf Noureev, s'attaquait au profil "efféminé" de certains danseurs de ballet.
Ces propos ont provoqué la colère de certains danseurs de l'Opéra qui, fait rare, se sont saisis des réseaux sociaux pour faire part de leurs critiques ces derniers jours.
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