Accident entre deux Rafale : "Un entraînement extrêmement performant suppose une prise de risque", déclare un ancien directeur de l'École de guerre

Un accident entre deux Rafale a eu lieu mercredi en Meurthe-et-Moselle.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Il est assez "rare" que des accidents de Rafale en entraînement existent, ça arrive plus souvent lors de meetings aériens, comme en mai 2022 à Cognac-Châteaubernard, en Charente. (FREDERIC FLEUROT / RADIO FRANCE)

Un pilote et son instructeur sont toujours portés disparus, après la collision entre deux Rafale en Meurthe-et-Moselle, mercredi 14 août. "On ne peut pas espérer avoir un entraînement extrêmement performant s'il n'y a pas de prise de risque, et hélas parfois quelques accidents", Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre, professeur à Sciences Po et HEC sur franceinfo.

"Impossible de tout prévoir"

Mercredi en début d'après-midi, deux avions de chasse de la base aérienne de Saint-Dizier, en Haute-Marne, sont entrés en collision. L'accident s'est produit dans le secteur de Colombey-les-Belles, en Meurthe-et-Moselle, une commune à la limite du département des Vosges. Malgré la procédure et les règles très strictes lors de ces entraînements de l'armée de l'air, il est impossible de tout prévoir, explique Vincent Desportes. "Si tout se passait comme prévu, ça ne serait pas la vraie vie et en particulier dans la discipline militaire, on sait bien que rien ne se passe exactement comme prévu", même avec l'une des plus solides formations militaires qui existe en Occident, insiste l'ancien directeur de l'École de guerre.

"Quand vous êtes dans un Rafale, que vous volez à la vitesse du son et que vous réalisez un exercice compliqué, il est rare que tout se passe comme prévu."

Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre

sur franceinfo

Il est cependant "rare" et "regrettable" que ce type d'accidents en entraînement existe, ça arrive plus souvent lors de meetings aériens, comme en mai 2022 à Cognac-Châteaubernard, en Charente. L'enquête démontrera s'il y a eu "une prise de risque démesurée" lors de cet entraînement, mais des accidents, "il y en aura toujours, simplement parce que pour être bon, il faut s'entraîner, prendre des risques, voler proches les uns des autres", certifie Vincent Desportes.

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