Ce que l'on sait de l'accident entre deux Rafale survenu en Meurthe-et-Moselle

Deux pilotes, un élève et son instructeur, sont morts dans la collision, tandis qu'un troisième, qui a pu s'éjecter, est sain et sauf.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Deux avions Rafale durant un exercice militaire avec l'armée indienne, le 11 mai 2017 au large des côtes de Brest (Finistère). (FRED TANNEAU / AFP)

Deux avions Rafale sont entrés en collision, mercredi 14 août vers 12h30, au sud-ouest de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Deux pilotes d'un des appareils, un élève et son instructeur, sont morts, a annoncé Emmanuel Macron dans un message sur X, mercredi juste avant minuit. Ils étaient portés disparus tandis qu'un troisième, qui a pu s'éjecter, a vite été retrouvé sain et sauf. La cause de l'accident n'a pas été dévoilée. Franceinfo revient sur les circonstances de cet accident.

Une collision entre deux avions de chasse

Deux avions de chasse de l'escadron transformation Rafale de la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) sont entrés en collision mercredi en milieu de journée, a annoncé à l'AFP un porte-parole de l'armée de l'air et de l'espace à Paris. L'accident s'est produit "dans le secteur de Colombey-les-Belles", au sud-ouest de Nancy, selon la préfecture de Meurthe-et-Moselle.

Ces deux Rafale rentraient d'une mission de ravitaillement en Allemagne, précise l'armée dans un message posté sur X. L'escadron impliqué "a pour mission principale la formation des pilotes et des navigateurs des forces armées françaises", ajoute la même source. 

Deux pilotes sont morts, un autre rescapé

Le pilote d'un des deux appareils s'est éjecté avant l'impact et est hors de danger, selon le porte-parole de l'armée de l'air. Il est "indemne", assure aussi l'armée sur X. Selon les informations de France Bleu Sud Lorraine, il a été transporté vers le centre hospitalier de Toul.

En revanche, l'instructeur et l'élève pilote, le capitaine Sébastien Mabire et le lieutenant Matthis Laurens, qui se trouvaient dans le second appareil sont morts, a annoncé Emmanuel Macron sur X. "La nation partage la peine de leurs familles et frères d’armes de la Base aérienne 113 de Saint-Dizier", a écrit le chef de l'Etat. Dans un communiqué du ministère des Armées, Sébastien Lecornu a adressé ses "sincères condoléances et tout [son] soutien aux familles" des victimes, ainsi qu'à "leurs proches et à leurs frères d'armes". 

Les trois pilotes sont de nationalité française. Des pilotes ukrainiens sont actuellement formés en France, sur une autre base du sud de la France, et uniquement sur des chasseurs Alpha-Jet.

Les causes de l'accident n'ont pas été dévoilées

Les autorités n'ont pour l'instant donné aucune information sur les circonstances de l'accident. "Des enquêtes de sécurité et judiciaires sont ouvertes" pour faire la lumière sur les raisons de la collision, précise l'armée sur X. "L'autorité militaire communiquera sur les causes de l'accident", a par ailleurs assuré la préfecture.

L'enquête devra établir s'il y a eu "une prise de risque démesurée" lors de ce vol. Des accidents, "il y en aura toujours, simplement parce que pour être bon, il faut s'entraîner, prendre des risques, voler proche les uns des autres", estime sur franceinfo Vincent Desportes, ancien directeur de l'Ecole de guerre. "On ne peut pas espérer avoir un entraînement extrêmement performant s'il n'y a pas de prise de risque, et hélas parfois quelques accidents."

Ceux impliquant de tels appareils sont néanmoins relativement rares. Le 7 décembre 2007, un Rafale non armé s'était écrasé près de Neuvic (Corrèze), après une chute en piqué de 4 000 mètres. L'enquête avait conclu à un phénomène de "désorientation spatiale" du pilote. Le 24 septembre 2009, un accident entre deux avions s'était produit alors qu'ils s'apprêtaient à rejoindre le porte-avions Charles-de-Gaulle, à l'issue d'un vol d'entraînement et d'un essai de catapultage à masse maximale. L'un des pilotes avait péri dans l'accident.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.