Soupçons de séquestration à Forbach : le mari dément toute violence contre sa femme
Après avoir été accusé de séquestration, de viols et de torture par sa femme, à Forbach, en Moselle, lundi 7 août, un homme de 55 ans dément toute violence lors de sa garde à vue, indique une source proche du dossier à franceinfo. Cette Allemande âgée de 53 ans a été retrouvée, dans la matinée lundi, par des policiers français à son domicile après avoir alerté la police allemande par téléphone. Elle sera examinée par la médecine légale mardi.
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Son mari, allemand lui aussi, âgé de 55 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. Sa garde à vue a été prolongée dans l'après-midi, mais le procureur de Sarreguemines, Olivier Glady, a affirmé, lors d'une conférence de presse, "qu'une démarche de prudence s'impose pour qu'au-delà d'apparences effarantes, on ne se laisse pas mystifier par l'apparence des choses".
En garde à vue, le mari a expliqué que sa femme souffrait d'une maladie auto-immune, des rhumatismes si handicapants qu'elle ne pouvait presque plus bouger, selon une source proche du dossier. Toujours d'après cette même source, le quinquagénaire affirme avoir préféré s'occuper d'elle seul, en faisant de l'automédication, en raison de leur situation administrative. Cette version est jugée crédible par les enquêteurs qui envisageaient, dans la soirée lundi 8 août, la piste d'un drame social.
Pas de fracture ou de trace de sang
Lorsque les policiers du commissariat de Forbach ont découvert cette femme sur son lit, dans la matinée lundi 7 août, elle était à demi-nue, tête rasée et souffrant apparemment de fractures. Le mari explique la calvitie de sa femme par une autre pathologie. Le procureur avait expliqué, lors de sa conférence, qu'"aucune trace de sang", "aucune fracture" n'avaient été relevées, ni aucun signe de déshydratation. Au cours de la journée, la plaignante s'est montrée très confuse, selon une source proche du dossier. Le téléphone avec lequel elle a appelé la police allemande, une ligne fixe, avait une rallonge jusqu'à son lit.
Les grillages découverts sur les fenêtres du logement seraient liés "à la présence d'animaux domestiques" d'après le procureur, en l'occurrence neuf chats. "L'idée d'une cage enfermant la personne n'est pas une présentation exacte", a précisé le magistrat.
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