"Comprendre et anticiper les changements climatiques" : le nouveau satellite européen Sentinel-2C va scruter la Terre

La fusée Vega a finalement décollé jeudi matin depuis Kourou, en Guyane. L'appareil doit mettre en orbite le satellite Sentinel-2C, dont la mission sera d'observer les conséquences du réchauffement climatique sur la Terre.
Article rédigé par franceinfo
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La fusée Vega à Milan, en Italie, le 8 novembre 2019. (CARLO COZZOLI / MAXPPP)

La fusée Vega a décollé mercredi de Kourou, en Guyane française, et a mis en orbite un satellite d'observation, remplissant avec succès sa dernière mission dans sa configuration classique qui confirme le retour de l'Europe à la souveraineté spatiale. 

Initialement programmé la veille mais retardé de 24 heures en raison "de problèmes électriques sur des connexions au sol" selon Arianespace, le décollage a finalement eu lieu mercredi à 22h50, heure locale. A bord : le satellite Sentinel-2C. Ce satellite du programme européen Copernicus, qui a été mis avec succès en orbite héliosynchrone à environ 775 km d'altitude, 57 minutes et 27 secondes après le lancement, va pouvoir fournir des images de la Terre qui se dérègle du point de vue climatique.

"Comprendre et d'anticiper les changements climatiques"

L'objectif multispectral de Sentinel-2C doit lui permettre de prendre des photos en haute résolution. Ce satellite doit scruter les conséquences du déréglement climatique sur notre planète.

"Dans un contexte d'incendies des forêts, cela nous permet de suivre d'une part, les dégâts et d'autre part, de cartographier les incendies qui apparaissent dans certaines régions du monde. Cela permet aussi la surveillance des cultures, de l'évolution des surfaces en eau, également la surveillance agro-environnementale", explique Selma Cherchali, responsable du programme "Observation de la Terre" au Centre national d'études spatiales (CNES). Sentinel-2C va donc poursuivre le travail des deux autres satellites Sentinel envoyés en 2015 et 2017.

L'observation de la Terre sur le long terme permet aux scientifiques de comprendre les causes du dérèglement climatique. "C'est un fait, assure Selma Cherchali : seule l'observation démontre les tendances, les évolutions et les changements qui s'opèrent sur notre planète, grâce à l'analyse de ces données. C'est très important parce que cela permet de comprendre et d'anticiper les changements climatiques pour mieux s'adapter à ces effets"

La mission de ce satellite doit durer au moins sept ans et il sera rejoint par son "petit frère" Sentinel-2D en 2026

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