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Evacuation de la "jungle" : "C'est un jour historique" pour la préfète du Pas-de-Calais

La préfète du Pas-de-Calais a qualifié le début de l'évacuation de la "jungle" de Calais menée lundi 24 octobre de "jour historique". Les mineurs isolés vont faire l'objet d'une attention particulière, a ajouté Fabienne Buccio

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Fabienne Buccio, la préfète du Pas-de-Calais, le 24 octobre 2016 dans le camps de réfugiés (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

L'évacuation de la "jungle" de Calais où vivent entre 6 000 et 8 000 a débuté lundi 24 octobre. Un premier départ de migrants s'est organisé à 8h, marquant ainsi le début d'une noria d'autocars vers les 451 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) ouverts un peu partout en France. La préfète du Pas-de-Calais s'est félicité de la bonne organisation du début de l'opération.   

Un départ pour "construire l'avenir"

La préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio a qualifié, ce lundi 24 octobre, sur France Bleu Nord, de "jour historique" le début de l'évacuation de la "jungle" de Calais, plus grand bidonville de France : "On a plusieurs centaines de migrants qui attendaient ce jour avec impatience. Oui, c'est un moment historique, ils vont enfin pouvoir construire leur avenir d'une meilleure façon. La préfète du Pas-de Calais a expliqué avoir rencontré dimanche "les chefs des différentes communautés qui vivent sur la lande de Calais", assurant qu'ils ont "remercié l'Etat, de cette initiative." "Ils ont bien conscience que nous leur donnons une vraie chance", a-t-elle ajouté.

La préfète s'est voulue rassurante, face aux manifestations d'hostilité perçues dans certaines communes dans lesquelles doivent s'installer les migrants : "Je crois que, très vite, tout cela se calmera, parce que nous, ici, on connaît les migrants. On sait que l'immense majorité d'entre eux ont fui une situation dramatique dans leur pays et ils ont simplement envie de vivre normalement."

Les mineurs accompagnés par France Terre d'asile

Interrogée sur le sort des mineurs qui se trouvent dans le bidonville, Fabienne Buccio assure qu'"une attention toute particulière est portée à ce public". "Nous leur devons la protection. Ils vont aussi venir au sas [de transit, ndlr] ce matin, avec une file d'attente particulière, ils seront accompagnés par l'association France Terre d'asile, tout au long de leur cheminement, et ils auront un entretien avec un binôme franco-britannique du Home Office et du ministère de l'Intérieur (…) pour pouvoir peut-être rejoindre la Grande-Bretagne ou s'installer plus durablement en France, selon la réglementation en vigueur dans nos deux pays."

Le démantèlement est censé durer une semaine. Fabienne Buccio affirme que l'Etat prendra "le temps nécessaire" pour effectuer ces opérations.

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