Migrants : la justice exhorte l'État à améliorer leurs conditions de vie à Calais
Le tribunal administratif a donné raison aux associations qui alertaient depuis longtemps déjà sur l'absence d'eau, de sanitaires et de collecte des ordures sur le site.
C'est le plus grand camp de réfugiés d'Europe. À Calais, près de 6 000 migrants s'entassent dans des conditions d'extrême précarité. Pendant que leurs camarades profitent de leurs vacances universitaires, quatre étudiants luxembourgeois ont choisi Calais pour devenir bénévoles l'espace d'une semaine. Dès les premières minutes à l'intérieur de la jungle, le constat est unanime, jamais ils n'auraient pensé trouver une telle situation sanitaire. "Ces gens-là vivent dans des conditions très précaires que nous on ne connait pas. Il y a des déchets partout, ils vivent dans les déchets. On ne voit pas de toilettes, je me demande où toutes ces personnes vont faire leur besoin. Ça me choque", explique Sabrina Pinta, bénévole Secours catholique Sabrina Pinta.
Points d'eau
Des déchets qui jonchent le sol, trop peu de latrines et seulement trois points d'eau pour 6 000 personnes. C'est notamment à cause de cette situation sanitaire que l'État a été condamné hier par la justice. Dans la "Jungle" de Calais, les bénévoles font la connaissance d'une famille irakienne qui a fui l'État islamique et vit sous une bâche avec trois jeunes enfants "C'est dur de voir dans quelles conditions des petits enfants qui chez nous ont tout et ici ont à peine à manger et arrivent quand même à être content, avoir des sourires et montrer une joie de vivre", souligne Sabrina. Comme Sabrina, ils sont chaque jour des centaines de bénévoles à rendre la jungle un peu plus humaine.
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