Traversées de migrants dans la Manche : plusieurs maires du littoral se réunissent pour dénoncer "le silence" du gouvernement

Sur franceinfo, la maire de Calais suggère l'instauration d'"une police des transports" et "d'une mission migratoire qui permettrait aux maires d'avoir des informations et d'être relais permanents sur les sujets".
Article rédigé par franceinfo
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Des migrants sur un zodiac, tentant de rejoindre l'Angleterre depuis Calais (Pas-de-Calais), le 28 janvier 2023. (PHILIPPE TURPIN / PHOTONONSTOP)

Après une première réunion le mois dernier, plusieurs maires du littoral de la Manche se réunissent de nouveau à Calais ce vendredi matin, pour évoquer la crise migratoire, alors qu'au moins 60 personnes sont mortes en tentant la traversée de la mer vers l'Angleterre, faisant de l'année 2024 la plus meurtrière depuis le début du phénomène en 2018. La maire de Calais, Natacha Bouchart, réclame, vendredi 8 novembre sur franceinfo, une "réunion de travail avec le ministre de l'Intérieur", dénonçant "ce silence qui continue à perdurer" de la part de Beauvau.

La maire de Calais, accueille cette réunion avec d'autres élus ce vendredi matin, dans le but de "constituer un dossier", avec des propositions "amendables" qui seront envoyées au ministère de l'Intérieur. Elle soumet l'idée d'un "rétablissement de séjour irrégulier sur le littoral pour les migrants qui ne demandent rien à la France" et la mise en place d'un "préfet du littoral chargé de l'immigration".

"Sentiment d'abandon"

La maire de Calais suggère également l'instauration d'"une police des transports" et "d'une mission migratoire qui permettrait aux maires d'avoir des informations et d'être relais permanents sur les sujets". Natacha Bouchart souhaite également la création "de lieux d'accueil humanitaires, dignes mais fermés pour au moins les femmes et les enfants". Enfin, elle vise surtout le "droit du travail britannique", qui est le "véritable appel d'air" et appelle ainsi à des négociations avec eux. "Il faut qu'ils prennent leur responsabilité", plaide-t-elle.

Le mois dernier, 14 maires s'étaient déjà réunis à Calais, pour faire part de leur "sentiment d'abandon" face à la crise migratoire. Natacha Bouchart espère une réponse du gouvernement avant "le congrès des maires", le 19 novembre, faute de quoi elle compte "faire un point presse", ou "une action" à Paris.

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