Herboriste : la renaissance d'une profession oubliée
Herboriste est une profession interdite en France depuis 1941. Pourtant, ces spécialistes sont formés dans des écoles et répondent à une demande croissante du public. 15 herboristes exercent aujourd'hui dans notre pays.
En plein cœur des Alpes, ce groupe de randonneurs n'a pas vraiment le temps d'admirer le paysage. Leurs regards sont plutôt tournés vers le sol. Ils sont tous élèves de l'Ecole des Plantes Médicinales de Lyon et arpentent les sentiers pour un cours de botanique à ciel ouvert. Ils sont pharmaciens, infirmiers, chiropracteurs et peut-être futurs herboristes. Un métier presque disparu qui renaît grâce à l'engouement pour les soins naturels. Après trois semaines de formation sur le terrain, c'est l'heure de l'examen pour la quarantaine d'élèves.
Officiellement, le métier d'herboriste n'existe plus
Huit plantes qu'il faut reconnaître sur les 200 mémorisées. Il faut trois années de formation au total pour obtenir un certificat non reconnu car officiellement, le métier d'herboriste n'existe plus. Interdit sous le régime de Vichy en 1941, il est pourtant toujours pratiqué. Michel Pierre l'exerce depuis 45 ans. Ancien pharmacien, il a appris les secrets des plantes et les recettes de tisanes qu'il confectionne auprès de l'herboriste dont il a repris la boutique. C'est l'une des dernières de France à Paris et son magasin ne désemplit pas.
Officiellement, les herboristes n'ont le droit de vendre que 148 plantes sur les 500 référencées par la médecine. Le reste est exclusivement réservé aux pharmaciens. Un monopole dénoncé par Michel Pierre, herboriste. Les herboristes réclament la reconnaissance de leur métier.
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