"C'est de la publicité illégale" : les élus écologistes parisiens demandent le retrait de la malle géante LVMH des Champs-Élysées

Le leader mondial du luxe a installé une immense malle Louis Vuitton sur la célèbre avenue parisienne, à l'automne 2023, pour masquer un chantier sur l'un de ses bâtiments.
Article rédigé par Edouard Marguier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une malle géante portant le monogramme de Louis Vuitton recouvre un bâtiment de LVMH en travaux sur les Champs-Élysées, à Paris, le 18 décembre 2024. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"C'est de la publicité illégale", dénonce Emile Meunier, élu écologiste au Conseil de Paris, président de la commission urbanisme, au micro de franceinfo, mercredi 25 décembre. Un recours gracieux a été adressé à la maire PS Anne Hidalgo pour retirer l'immense malle Louis Vuitton qui recouvre un bâtiment en travaux sur les Champs-Elysées, à Paris, depuis l'automne 2023. Emile Meunier et d'autres élus écologistes en sont à l'origine, ainsi que les associations SOS Paris et Résistance à l'agression publicitaire (RAP). Ces travaux doivent durer jusqu'en 2027. Fabriqué en bois et en acier, ce bagage métallique géant arbore le célèbre monogramme LV, pour Louis Vuitton.

"C'est un bâtiment inscrit aux monuments historiques, donc la publicité est interdite", affirme Emile Meunier. LVMH est propriétaire de l'immeuble, où il installera son prochain magasin ainsi qu'un hôtel, un SPA et un restaurant.

Une enseigne temporaire ?

Le numéro un mondial du luxe, propriété de Bernard Arnaud, se défend en assurant que cette malle géante est une enseigne temporaire. Ce dispositif sert à signaler l'ouverture prochaine d'un commerce. "Une enseigne temporaire, c'est un petit panneau qui dit : 'bientôt votre supermarché ouvrira dans six mois'. Donc on est sur quelque chose de totalement dévoyé pour faire, en réalité, de la publicité", assène Emile Meunier.

Dans une réponse officielle adressée à l'élu, la mairie de Paris affirme que LVMH a respecté les règles et qu'elle va percevoir la taxe sur la publicité extérieure. Cela représente 1,7 million d'euros sur la totalité du chantier. Si la ville ne change pas d'avis, les opposants sont prêts à saisir le tribunal administratif pour excès de pouvoir.

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