Un abri secret, nouvel écrin du musée de la Libération de Paris
75 ans après la Libération de Paris, le musée qui lui est dédié s'offre un nouvel écrin de choix sur la place Denfert-Rochereau.
Ce 25 août 2019, cela fait 75 ans que Paris a été libérée de l'occupation allemande. À cette occasion, le musée de la Libération inaugure ses nouveaux locaux place Denfert-Rochereau. Avec une spécificité inédite : la visite en partie souterraine du poste de commandement depuis lequel la Résistance a piloté ses opérations à partir du 19 août 1944.
Il est situé à environ 20 mètres sous terre.
Un musée en partie souterrain
Ouvert au public pour la première fois, ce bunker se mérite. Les visiteurs doivent descendre 98 marches et franchir une ancienne porte blindée pour le rejoindre. "Le couloir principal dessert toute une série de pièces, des toilettes, une cuisine et les différents bureaux des différents services de l'état-major. Au bout, c'était le dortoir des femmes", décrit Jean Rol-Tanguy, fils du colonel Rol-Tanguy qui a coordonné l'insurrection. Jean Rol-Tanguy a visité les lieux après la guerre avec ses parents. "Ma mère raconte toujours que quand la situation était vraiment claire et la victoire assurée, elles étaient une demi-douzaine de femmes, âgées de 20 à 25 ans, à s'être fait une bataille de polochons. Ça n'avait pas plu à mon père !"
Ce musée propose donc un parcours immersif, mais aussi très pédagogique dans les salles de surface où quelques 300 documents, films et objets, ont été rassemblés pour raconter l'histoire de Paris entre 1918 et 1944.
Incontournable Jean Moulin
Deux figures majeures sont les fils conducteurs de la visite : Jean Moulin, héros de la résistance, et le général Leclerc de Hautecloque, le libérateur de Paris à la tête de la 2ème division blindée. "J'espère que les visiteurs vont être émus de voir les skis de Jean Moulin et apprécier de voir son fauteuil. Cela permet vraiment d'incarner et d'approcher au plus près un homme qui a eu une vie, un engagement et qui est mort pour cet engagement. Je pense aussi qu'ils vont être impressionnés de voir la vareuse du général Leclerc et sa canne, on a l'impression qu'il est là", raconte Sylvie Zaidman, la directrice du musée de la Libération.
À la fin du parcours, au moment de la Libération, des photos montrent la liesse mais aussi les violences à l’heure de la revanche. Ce nouveau musée espère accueillir 80 000 visiteurs par an. Il ouvre le 25 août 2019, 75 ans après la Libération de Paris.
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