Seine-Saint-Denis : à Pantin, le trafic de cigarettes excède les riverains
Baisse rue rideau, en signe de colère. Ce jour-là à Pantin (Seine-Saint-Denis), pharmaciens, restaurateurs et buralistes protestent contre les vendeurs de cigarettes à la sauvette. Franck Durecu, qui tient une brasserie depuis 18 ans, décrit un quotidien fait de violences et d’incivilités. "On ne peut plus travailler. Notre chiffre d’affaires, il a baissé de plus de 30 %", dit-il. Les habitants du quartier qui soutiennent l’initiative s’expriment anonymement, par peur des représailles. "Ils sont souvent devant notre entrée, donc on est obligé de s’excuser pour sortir", déplore une femme.
37 % des paquets achetés hors des bureaux de tabac en 2021
À la sortie du métro, une rangée d’une dizaine de vendeurs interpelle les passants et proposent des paquets à moitié prix. Les transactions se font à la vue de tous. Deux hommes, qui se disent sans papiers et en France depuis cinq ans, disent préférer cette contrebande à d’autres trafics. "On n'est pas des voleurs. C’est pour manger", dit l’un d’eux. Ils risquent un an de prison, mais la peine est rarement appliquée. Avec 22 policiers municipaux, le maire (DG) de Pantin dit faire son maximum, et demande du renfort à l’État. Fin 2021, en France, 37 % des paquets étaient achetés hors des bureaux de tabac.
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